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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par E PatAn
Publié dans : #Les facéties du Farfadet

Réédition d'un article initialement publié le 11/02/2007 à 19:11.

 

Je fais parti de ces « privilégiés » qui assez tôt, ont goûté aux joies de l’internat et de la vie communautaire… Oui j’ai eu cette chance d’entrer en pension pour la première fois, dès l’âge de 9 ans et d’effectuer ma scolarité en CM1 à l’institution Saint Thomas d’Aquin de Lesparre - Médoc (Gironde) … C’était à la rentrée de l’année scolaire 1953-1954… Mes parents devant se déplacer assez souvent à cette époque, avaient opté pour cette solution qui ne m’enchantait guère, vous pouvez vous en douter …
L'institution Saint Thomas d'Aquin à Lesparre . Photos prise lors d'un voyage "pélérinage" en 1998...

 

Cette institution libre d’obédience catholique était dirigée par un couple civil les « M. » assisté d’un jeune instituteur M. C. C’était très familial. Au total nous n’étions qu’une quarantaine de pensionnaires sur un ensemble d’environ 90 élèves du primaire … Pour l’hébergement de nuit, il y avait deux dortoirs : un grand, de 30 lits environ, et un petit, d’une douzaine de lits … Les sanitaires pour la toilette quotidienne était constitués d’une dizaine de lavabos alimentés en eau froide seulement … Les pièces étaient chauffées par de grands poêles à charbon … Il y avait quatre WC à l’étage et autant au rez-de-chaussée en plus de ceux sous le préau dans la cour de récréation …

 

Nous prenions les repas dans un seul grand réfectoire tout en longueur avec au centre, sur une seule rangée, un ensemble de tables et bancs accolés faisant face à la table des enseignants qui dominait, en bout.

 

Il y avait deux classes de 3 sections chacune : CP, CE1 CE2 et CM1, CM2 et Fin d’étude (jusqu’à 14 ans âge pour passer le certificat d’étude) La première, celle des « petits » était suivie et animé par M. C. et la seconde, celle des grands était conduite par M. M. le directeur de l’école …. Son épouse assurait l’intendance, l’économat et la direction de la cuisine assistée par une jeune cantinière…

 

Avant chaque cours on récitait le « Je vous Salue Marie » de même qu’un bénédicité avant chaque repas. Le soir avant de se coucher on disait le « Notre Père »  

 

Au réfectoire on prenait et on quittait le droit de parler au son de la clochette agitée par Mme M.

 

Je me doute, combien tout cela doit paraître très frustrant aux générations actuelles … Pourtant c’était du bien conventionnel tant pour le type des locaux que pour la discipline en vigueur, dans les pensionnats de cette époque.

 

Même si, au cours des premières semaines d’internat, ce type d’existence m’a été pénible du fait de la séparation avec ma famille, je conserve néanmoins un bon souvenir de cette école où les enseignants étaient d’excellents pédagogues sachant se faire respecter et aimer. Cette institution état marquée par son aspect familial chaleureux et l’autorité des maîtres était inspirée par les mêmes valeurs que celles soutenues chez nos parents. 

 

Une anecdote : Comme mentionnée plus haut, nous n’avions pour faire notre toilette quotidienne que des lavabos avec eau froide … N’ayant ni douche ni baignoire pour des ablutions plus complètes, chaque samedi nous avions la grande toilette du bas : pieds et jambes, à faire dans une cuvette d’eau préalablement  chauffée dans de grosses lessiveuses en cuisine. Cela se déroulait dans la salle de classe des grands. Il faut savoir que les pupitres sont solidaires par rangées de 6 ou 8 places côte à côte. Ils sont constitués de la partie bureau, en plan incliné et de la partie banc solidaire de l’ensemble.  Pour ces ablutions du samedi soir, entre le souper et le coucher, nous nous mettions en slip, assis sur la partie écritoire et les pieds trempant dans la cuvette d’eau chaude posée sur le banc… Vous imaginez la scène :les quarante enfants ainsi installés. Cette grande toilette se faisait en deux temps savonnage et rinçage. Mme M. effectuait elle même pour chacun de nous, le changement d’eau tout en vérifiant que nous nous étions bien lavés … Toute une ambiance vous dis-je …

 

Un jour, j’avais dû savonner le dessus de mon pupitre autant que mes jambes si bien que soudain, j’ai glissé et suis tombé le derrière dans ma cuvette. Plouf ! … de l’eau partout, le slip complètement mouillé… je me retrouvais les yeux remplis de larmes avec la honte tenant aux conséquences de ma maladresse laquelle avait déclenché l’hilarité générale de mes petits copains…

 

Alors, qu’on ne me dise pas que j’ai été à l’école chez les culs bénis surtout !... 

 

Ce fut ma première année d’internat …

 

Ce n’est qu’à l’âge de 13 ans que je suis retourné en pension, cette fois pour trois années consécutives au collège Saint-Louis de Saumur, y effectuant les cours de 5ième, 4ième, 3ième en « Moderne » par opposition aux « Classique » qui faisait Latin et Grec .

 

L’institution Saint-Louis à Saumur était dirigée et animée par des enseignants religieux tous abbés … une aubaine !…

 

Contrairement au pensionnat Saint Thomas d’Aquin de Lesparre, du collège Saint Louis à Saumur, je ne garde pas un excellent souvenir et je dirai même, sauf respect à ces pères abbés du moment, que j’en conserve une certaine rancœur liée surtout aux faits que je n’y ai eu pratiquement aucun camarade et que la discipline rigoureuse menée dans cet établissement n’a fait que de me dresser contre la forme de l’enseignement et contre la religion qui y était dispensés …

 

J’y suis rentré la puberté juste accomplie, à cet âge difficile de l’adolescence… Si l’enseignement au niveau des matières était d’un bon niveau, la mentalité, dans l’ensemble, y était exécrable. Ceci lié au fait que la plupart des élèves venait d’Angers, de Tours ou de Paris face à une minorité de campagnards venant de petits chefs-lieux de cantons inconnus. Fils de bourgeois contre fils de paysans … Une lutte des classes qui opposait les citadins aux pécores…

File0400.jpg
En Classe de "5ième Moderne" à Saint Louis de Saumur - Je suis au 1er rang à droite
 

Tout a commencé la première année quand ma mère, ayant constitué mon trousseau a eu cette idée géniale de m’acheter un ensemble veste et la culotte mi courte (tombant resserrée à mi genoux) dite « anglaise » … Cette tenue qui n’était point de mode a vite suscité les railleries de mes nouveaux camarades à tel point que l’on m’appelait « la culotte anglaise » … Je distribuais des coups de pieds dans les mollets de ceux qui me traitaient ainsi. Ca ne m’a pas aidé à créer des liens amicaux et n’a pas servi ma réputation vis-à-vis des « pions » qui m’ont aussitôt rangé au rang des « teigneux » à mater …

 

Chaque lundi matin, le Père Supérieur venait dans la grande étude lire nos notes de la semaine dont dépendait notre permission de sortie du dimanche suivant … Je vous explique :

 

Il fallait obtenir un minimum de « 17 » pour avoir le droit de sortir avec ses parents après la messe dominicale …

 

A savoir :

 

0 = très mal

 

1 = mal

 

2 = médiocre

 

3 = insuffisant

 

4 = passable

 

5 = bien

 

6 = très bien

 

 Il y a 3 notes : une première attribuée pour la tenue et le respect de la discipline de coefficient 2, comptant double donc, par rapport à une seconde sanctionnant l’ensemble des résultats des devoirs effectués au cours de la semaine écoulée et une troisième d’une matière spécifique qui changeait chaque semaine ( Français, math, sciences, langues, histoire etc…)

 

Ainsi, même avec trois « passable » on était privé de sortie n’ayant pas 17 … ( 4 x 2 + 4 + 4 = 16)

 

Quand l’abbé R. monté en chair de l’étude, me fixant avec sévérité annonçait :

 

Patrice Lucquiaud : Insuffisant – passable - bien … je savais que j’avais raté mon billet de sortie du dimanche suivant … ( 3 x 2 + 4 + 5 = 15 …)

 

Ces résultats j’omettais bien sûr de les annoncer dans le courrier adressé à mes parents et quand le dimanche ils venaient de Mirebeau distant 65 kilomètres, ils n’avaient le droit que de me voir une demi heure à la conciergerie … Je ne vous raconte pas les réprimandes paternelles … ni les larmes de ma mère …)

 

C’était souvent ainsi, à cause de mon comportement … Sans être un élève rebelle, je manquais d’opportunisme et jouais de malchance à me faire prendre pour des futilités jusqu’au jour où j’ai mis le paquet…

 

C’était au cours du dernier trimestre en classe de 4ième, j’avais un camarade ( le mot est peu approprié) avec lequel nous entretenions une véritable animosité, lui me méprisant et moi n’appréciant nullement son pédantisme et sa vantardise. Au réfectoire il était presque en face de moi et à chaque fois qu’il m’adressait la parole, c’était pour m’envoyer des piques … Traditionnellement il aimait me traiter de « pécores qui ne mange que patates et lard » … Ce midi là, on venait de nous servir des nouilles plates, bien cuites, dans ces grand plats en aluminium et mon « bon copain » une fois de plus, me regardant : » Eh Lucquiaud ! des nouilles c’est bon pour les pécores comme toi ça, hein ! » … Autour Les copains « rignochaient ». Ce n’était pas la première fois que « l’ami » J.D. me faisait une telle sortie à laquelle le plus souvent je ne répondais pas mais, ce jour là, il m’avait particulièrement chauffé les oreilles. M’étant levé face à lui et, ayant saisi le grand plat devant moi, je lui rétorquais «  Répètes encore et je te flanque ce plat de nouilles sur la figure » … Silence...regards goguenards de mes voisins de table, dans ma direction … «  Lucquiaud, t’es un gros pécore !.. » Vlan ! je lui retourne le plat de nouilles sur la tête … Je le reverrai toujours avec son amas de pâtes gluantes, dégoulinant sur sa face ahurie. Autour c’est un concert de rigolades … Aussitôt, le pion de service, m’attrape sous les aisselles me sort vigoureusement du banc, m’administre une magistrale paire de gifles et m’entraîne dans le couloir où il me laisse au piquet en me menaçant des plus vives sanctions. J’avais les larmes aux yeux, les joues en feu, mais le cœur heureux d’avoir accompli cette forfaiture bien à propos …

 

Ah oui ! la sortie du dimanche suivant « sucrée » qu’elle fut, bien sûr !... vous pensez avec un Mal en conduite !…

 

A la fin de mon année de 3ième, j’ai été renvoyé de cet honorable établissement à cause d’une photo d’une petite copine que j’avais connue au cours des vacances de Pâques précédentes, photos où elle était en maillot de bain et que j’avais placée dans mon livre d’histoire … En étude du soir, manipulant ce livre, la photo est tombée à terre et le pion s’en est aperçu… confiscation de ladite photo qui fut remise au Père supérieur … Ai-je besoin de raconter la suite ?… On ne plaisantait pas avec les histoires de filles dans les boîte de curés, en ces temps là …

 

A la rentrée scolaire 1960-61, j’entrais en classe de seconde à Loudun…  lycée laïc et … mixte …

 
 
 
 
File0040.jpg
Classe de Seconde - Lycée de Loudun - Extrème gauche du deuxième rang...
Farfadet
 
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J
Bonjour Patrice ,<br /> Je n ai pas eu l occasion de vivre dans un<br /> Pensionnat.<br /> Je voyais cela plutôt dans des films. . .<br /> grâce à votre généreux partage , je sais mieux ce que c est la vie dans ce milieu là.<br /> C est vrai, beaucoup de discipline ,<br /> de sévérité à cette époque .<br /> Merci infiniment 🙏<br /> Bon week-end à vous 😃
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B
Bonjour. Nous avions déjà communiqué, il y a quelques années. J'ai aussi été à Lesparre, je pense en 61/62, puis je suis allé dans une école similaire, mais dont les classes étaient pour les plus grands, à Pauillac. Je retrouve, dans ton texte cette ambiance particulière et dont je garde aussi de très bons souvenirs. Moi, je rentrai dans la famille, les WE, en car, que je prenais, quasiment devant l'école. J'habitais alors au Verdon. Mon père étant gardien de phare à Cordouan. Je regrette, car je n'ai aucune photo de ces écoles. Tu peux me contacter si tu veux.
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R
Très beau texte fort bien raconté ! Oui les punitions étaient sévères ! En 68 on avait évolué, quoique (cf mon texte sur la blouse bleue ou beige, je l'ai fait remonter). Merci Patrice Lucquiaud
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F
La blouse bleu ou beige prouve bien que encore de nos jours, il y a des ségrégations
F
Très intéressant témoignage de ton passé de jeune garçon. J'ai un ami très cher, le père André-Marie, moine bénédictin qui a aussi eu énormément à pâtir, lors de sa scolarité dans des établissements religieux. Il était issu d'un milieu modeste, entouré de fils à papa et bien entendu, les pères supérieurs affichaient largement leurs préférences pour les nantis
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M
Je ne suis jamais allée dans une école privée, ni comme externe, ni comme interne, mais je sais que mon frère qui était en lycée technique loin de la maison a beaucoup souffert lors de ses premières années d'internat, d'abord d'être loin de nous et de la chaleur familiale, ensuite par rapport à l'ambiance. Je vois que tu te souviens de beaucoup de choses et de détails ce qui prouvent que ces détails ont eu de l'importance pour toi. Il faut dire aussi que dans les années que tu décris les internats étaient plutôt durs, il fallait de la discipline pour diriger tout cela et c'était une autre époque...Merci pour ton article qui a valeur de témoignage...c'est important pour ceux qui n'ont pas vécu tout cela
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É
Bonjour Patrice. D'abord merci pour tes commentaires dans mon blog ; dommage que tu aies raté l'article sur la visite au musée du vélo d'avant-hier, cette visite valait vraiment le coup, surtout au moment où on est en plein Tour de France ...... le monsieur a accumulé des centaines de vélos de toutes époques, du matériel, le vélo de Poulidor................ Ensuite, c'est vrai que tu as une sacrée mémoire pour te souvenir de tous ces détails. Moi je dirais que j'ai eu la chance de ne pas aller en pension, surtout religieuse, le peu que me raconte mon compagnon fait froid dans le dos. Sans parler de viols ou d'attouchements sexuels, c'était des caresses sur les fesses en permanence, de la part des "enseignants", sans parler du trop d'autorité limite violente (ma grand-mère a reçu une gifle magistrale de la part d'un curé à l'âge de 10 ans -à la suite du décès de son père cheminot mort entre deux wagons- et remettant en cause l'existence de "Dieu") autorité d'un autre temps de la part de ces curaillous hypocrites puisque mon compagnon, en pension, en a surpris un (à l'âge de 10 ans) en train de forniquer avec une employée des cuisines. Un curé (encore) ; "faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais". Oui à l'autorité et à la pédagogie envers les enfants qui en manquent actuellement -trop de relâchement-, non à ces religions hypocrites et manipulatrices, sources de troubles et de guerres (sans parler des scandales financiers) et surtout STOP aux curés violeurs d'enfants, crime que l'on a mis des millénaires à ENFIN dénoncer et qui ont laissé derrière eux des milliers d'enfants traumatisés à vie !<br /> Vive Georges Brassens et tous ceux qui bouffent du curé !<br /> Y en a marre de ces illuminations et croyances débiles qui empêchent la société d'évoluer !
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É
Je réponds à ta réponse ici ; l'ordre d'affichage d'arrivée des commentaires est nulle chez Overblog. Je leur ai écrit, ils m'ont répondu que pour l'instant ils ne pouvaient rien y faire.<br /> J'ai lu ta réponse et je peux te dire que je n'ai jamais cru en un "dieu" ou ce genre de sornettes et que l'on peut très bien vivre sans. Je suis très heureuse, même si je trouve que la vie pourrait être meilleure sans argent et sans profits. La "spiritualité" ne m'intéresse pas plus que ça non plus et je ne me pose jamais de questions philosophiques. Je n'ai jamais fait de philo et ne le regrette pas. Si les gens se posaient les bonnes questions, même en matière de "sauvegarde de la planète" et sur "le monde d'après", ils n'auraient pas besoin d'aller à l'église prier un improbable dieu dont personne n'a jamais prouvé l'existence et je maintiens que les religions ont apporté plus de malheurs que de bonheurs, il suffit de relire l'histoire. Les gens ont besoin de se rattacher en des croyances parce que la vie ne fait pas de cadeaux ; ce n'est pas en croyant en des "divinités" ou autres absurdités qu'ils amélioreront leur qualité de vie. Je persiste et signe.<br /> Et les grenouilles de bénitiers coincées feraient mieux de relire Hara-Kiri ou Charlie-Hebdo au lieu de se ridiculiser. L'humour sauve de tout.<br /> Amen.
F
Bonjour Éliane,<br /> Le maître et l'élève, il y a là d'emblée le principe d'autorité... Dans l'idéal les deux doivent grandir ensemble jusqu'au moment où le second s'affranchit de la dépendance au premier.<br /> La mission éducative, enseignement apprentissage, tout part du maître auquel est octroyé un sublime pouvoir...<br /> Ne pas déraper bien sûr, car sur ce chemin il y a des tentations, des pulsions à refouler...<br /> Certes les cléricaux soumis à leurs dogmes et et à leurs engagements sacerdotaux, contraint au célibat et vœux de "chasteté", sont plus exposés à des déviances en totale opposition avec la saine morale qu'ils invoquent et tente de professer. <br /> Me faisant leur avocat, je dirai qu'heureusement ce n'est pas le fait de tous et certainement d'une minorité. La pédophilie dont on les accuse présentement suite à des flots de révélations dont beaucoup sont émises après de longues périodes de silence, n'est pas que le fait des prêtres mais aussi d'autres individus parmi les laïcs et aussi de ceux exerçant dans l'école publique. ce sont des malades, des prédateurs redoutables. Nous sommes bien d'accord...<br /> Personnellement je n'ai jamais connu la moindre affaire scabreuse avec les curés rencontrés au cours de mon enfance et adolescence. ce n'était non plus des saints mais souvent des hommes animés par un souci de juste éthique et de vertu religieuse.<br /> Ce que je conte là, conforme à la réalité, souligne la rigueur qui existait dans ces établissements tenant à une discipline "de fer" comme il y en avait une dans les pensionnats de l'école publique et donc laïque. <br /> Quant aux religions, vaste sujet à débats aujourd'hui pointées du doigts par l'ensemble des populations ulcérées par les scandales et outrances révélées et manifestées jusque dans l'acte terroriste le plus , elles ne devraient pas être systématiquement mises en causes comme étant par leurs dogmes responsables de tant de maux. Ce sont les hommes qui s'investissent dans la délinquance et la criminalité au nom de certaines religions qui à la fois profanent ce qui en est reconnu comme sacré et sèment l'horreur...<br /> Je pense qu'il y a de la Sagesse dans chaque religion souvent liée à une culture , une civilisation qui diverge en fonction des lieux géographique ceci dans le temps et dans l'espace .<br /> L'histoire des religions, hors la théologie réductrice et plus engagée, constitue tout un grand pan de la grande Histoire au niveau du monde entier est un domaine de la connaissance passionnant qui mériterait d'être mieux connu de chacun. <br /> Autre chose on confond trop religiosité et spiritualité... Par défaut de la dernière citée, l'écueil serait d'assimiler par trop l'homme au matérialisme pur et dur au point que l'humanité pourrait y perdre son âme ... <br /> Nous n'avons pas fini de discuter et débattre... ceci avec tout le respect et l'écoute de ce que défende les uns et les autres...<br /> Amitiés des Farfadets du Poitou.
C
de ces écoles de curés et bonnes soeurs, j'ai retenu tout le mal, la haine, l'inégalité qu'elles entraînent ... soucieuse déjà à l'époque de l'amour de la vie j'ai tourné le dos à toutes les religions privilégiant le libre arbitre philosophique, optant après la quatrième moderne pour une école laïque où finir mes études m'opposant avec fermeté aux choix parentaux ! jamais mes enfants n'auraient été à l'école si seules n'existaient que des écoles d'obédience religieuse !<br /> amitié .
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F
Bonjour Marie-Claude,<br /> Ou, il y avait des établissements d'obédience religieuse, où sans être forcément maltraité, la discipline, par trop, inspirée par la rigueur des dogmes, devenait dure à supporter et engendrait quelques injustices favorisant les meilleurs élèves et les plus calotins...<br /> Toutefois je ne jette pas la discrédit sur toutes ces institutions, il y en avait aussi où l'enseignement était bon sans être élitiste et où la discipline s'inscrivait ni trop rigoureuse ni trop relâchée tout en considérant le contexte de cette époque des 10 années après-guerre, où la discipline scolaire, en général, tous types d'établissements confondus, était bien plus stricte que celle appliquée maintenant et qui, souvent, semble trop permissive, consensuelle pour ne pas dire laxiste.<br /> Ceci ne prônant pas un retour en arrière mais comportant le souhait d'une juste adaptation des règles institutionnelles pour une discipline salutaire, acceptable par tous.<br /> <br /> Amitiés des farfadets du Poitou.
M
Bonjour,<br /> tu dois avoir une fameuse mémoire pour te souvenir de tous ces détails (même en 2007).<br /> Bonne journée à toi <br /> Mo
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F
Bonjour Mo et Merci pour ta visite.<br /> ma mémoire comme beaucoup d'entre nous est fécondé par le vécu et l'expérience, pour ce qui est des détails, ceux-ci sont l'écho de faits marquants , de ceux que l'on oublie pas, étant vivement impliqué, hyper présent jusque dans les conséquences inévitables... comme la scène du plat de nouilles renversé sur la tête du "bon copain" qui me persécutait. Ce qui est répétitif dans le temps comme les notes d'évaluation de chaque semaine . J'ai trop intégré le système et aussi par trop subit les conséquences. Mais il y a aussi des bons souvenirs surtout de Saint-Thomas d'Aquin à Lesparre où les maitres et la direction étaient de braves gens voué à l'éducation et l'épanouissement des élèves , la discipline était acceptée car juste dans le contexte de cette époque.<br /> Amitiés.
D
quelle époque ! aujourd'hui l'excès est peut-être dans l'autre sens
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F
Bonjour Dominique, <br /> C'est bien le problème des lois de l'équilibre, quand tout a été dans un sens excessif pour compenser, à l'opposé tout devient aussi excessif... et c'est vrai qu'on en arrive au grand n'importe quoi, à d'autres aberrations suscitant moult polémiques. La saine et juste attitude, comme la sagesse, n'est pas facile à trouver et à adopter... c'est une quête en quelque sorte ..<br /> Amitiés.
O
Que de similitudes avec ce que j'ai connu ! Je vais peut-être commencer une histoire en plusieurs chapitres sur scribay. Merci pour ce témoignage qui montre aux nouvelles générations combien les choses ont changé...
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G
Bonjour, <br /> <br /> Merci pour ce témoignage qui parle au coeur et aux souvenirs marqués par ces années de pensionnat.<br /> <br /> Je remarque que rien n’a été oublié (il est bien difficile d’effacer de notre mémoire ces moments difficiles).<br /> <br /> Très bon compte-rendu qu’il est parfois difficile de rendre crédible à nos enfants et à la jeunesse d’aujourd’hui.<br /> <br /> Très amicalement.<br /> <br /> Merci encore d’avoir laissé un témoignage sur mon blog «Pensionnat Revillard»<br /> <br /> Philippe GUILLARD
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:
Coucou Patrice ! je viens de relire tes années pensionnat et j'y retrouve certains trucs en commun mais juste pour la période dont j'ai parlé hier soir sur le fil et c'était dans un contexte un peu différent puisque en maison de santé. Pas de très bons souvenirs !. Par contre, je me suis retrouvée pensionnaire mes années de 2e, 1e et terminale et j'en garde un extrordinaire souvenir. Il faut dire aussi que je me suis trouvée la meneuse sans doute parce que besoin de me défouler et à l'inverse de toi on peut dire que j'avais toute une "cour" autour de moi, ce qui n'a pas arrangé mes affaires question discipline . le moindre "t'es pas chiche" et je fonçais !......résultat, chacune des années, un lycée différent et ça recommençait ... <br /> Pour le cas où tu n'aurais pas noté l'autre jour, je dois être de la même année que ton épouse.<br /> Bisous à vous deux
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D
bonjour Patrice,<br /> Moi aussi j'ai été en pension de 11 à 16 ans, et j'en ai gardé un très mauvais souvenir... des prêtres plus soucieux de religion que d'éducation, bonjour les dégats. je trimbale encore pas mal de casseroles... amitiés.
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P
Certes tout ce qu'entraîne une discipline rigoureuse n'est pas toujours facile à vivre ... mais aujourdhui , le comportement de certains élèves est aberrant ...  Je suis enclin à penser que les idées "post-soiantuitarde" n'ont pas fait  que du bien  ( Il est interdit d'interdire...)  Et puis le copinnage , les familiarités, la démagogie  ont  conduit à cette perte d'autorité  ... Cela mériterait bien sûr d'être développé à travers des articles traitants de ce sujet : l'autorité : ses vertus, sa mission ...
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N
je n'ai pas connu le pensionnat mais ma mère oui, catholique aussi, et cela ne rigolait pas... C'était aussi la menace de punition (si tu n'es pas sage je te mets en pension) sublime... Mais mes années de collège, dans un collège public m'ont laissé un mauvais souvenir.. Cela ne rigolait pas. Toutefois, je n'ai aucune éducation religieuse, et je le regrette un peu, pas par croyance pure, mais par culture aussi.<br /> Que penser maintenant de ces djeunes qui insultent les profs ?? De mon temps c'était impensable !!
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D
bonne saint valentin aux farfadets!
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M
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R
Coucou Farfadet !! Je ne peux que vous souhaiter, à toi et à Annie, une merveilleuse Saint-Valentin... Gros bisous
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L
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A
très bien raconté... tu nous plonges dans un univers disparu et j'ai un peu pensé au film les choristes en lisant ton récit bien qu'il s'agisse dans le film d'un établissement laïc;<br /> Mon fils ayant passé son année de terminale en pension chez les pères oratoriens je me souviens de sa remarque lorsqu'il quitta l'établissement après son Bac: Ce que j'ai appris le plus pendant cette année, c'est à faire en douce tout ce qui est interdit... Intéressant Non?
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P
Et cette fille , l'as-tu revue ?? celle de la photo, ??? Se faire renvoyer à cause d'une fille en bikini .... Farfadet .....<br /> Mon fil aîné est en pension , dans un établissement privé ... il ne fait certes plus la prière mais à interdiction de sortir sans l'autorisation des parents ( il est majeur ) <br /> Tu te souviens des willy wallers 2006 ?? et bien voici autre chose .... amuse-toi bien et décolle les oreilles ....<br /> http://www.tetesaclaques.tv/video.php?vid=42<br /> Gros becsPascaly      
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S
Bonne journée....
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P
Merci  Chris ..." In vino veritas..."
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C
remets toi farfadet hé hé<br />
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M
Interessant. Jolie rétrospective.<br />  <br />
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L
La vie de château, en quelques sortes :0085:
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M
C'est tout une autre époque et un système d'enseignement complètement différent que tu décris là ... et j'ai beaucoup de mal à envisager c que feraient nos chères têtes blondes de maintenant si elles étaient confrontées à ce type d'enseignement ...
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F
Je n'ai, heureusement, jamais connu telle galère ! Des parents formidables et très présent, petit dernier avec trois frères et une soeur, j'ai eu une enfance hyper-heureuse !Même si certains souvenirs d'école primaire me reviennent en te lisant !Merci de nous offrir toutes ces histoires !Amitiés !
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S
Nous sommes de la même génération...Bien intéressant de lire vos Années pensionnat !Merci de votre visite...de votre com à mes histoires de coquillages !Bonne soirée
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S
Bonne semaine...
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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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