Golgotha …
Défigurent les larmes que ce désert n’assèche,
Trente trois ans d’un Destin, né dans une crèche …
Il gravit la colline portant sa lourde croix,
L’Être qui se dit Fils de Dieu, en qui nul ne croit…
Sur le pénible chemin, tous raillent sa couronne,
Roi du ciel, sur terre, n’aura jamais de trône…
Le dos meurtri par sa massive potence,
L’homme, fouetté et souillé par l’humaine violence,
Est conduit au trépas sous les cris de la foule,
Honteuse procession qui rit quand il s’écroule…
Derrière le tumulte suivent les Saintes Femmes,
Et tous ceux que peine, l’inconcevable drame.
D’autres, en larmes, lui tendent un linge humide,
Se glissant sous sa croix, en soulage la bride…
Ils parviennent en haut, en la place du crâne,
Pour parfaire le martyre de Celui qu’ils condamnent…
Bourreaux, frappant le fer effroyable du supplice,
Suspendu à ces clous, voilà qu’ils le hissent,
Entre deux vils larrons, comme lui, crucifiés,
Misérables, dont nul autre que Lui, n’a pitié
Sous ces cieux de tourments, commence l’agonie…
Jamais le Fils de l’Homme, son Père, ne renie.
Soldats jouant aux dés, la tunique du Vertueux,
« Héros » et fiers, le sang, coulant impétueux…
Farfadet (25 Mars 2008)