- … petite famille L. nous arrivions à Mirebeau. C’était au mois de Juillet 1955, j’avais 11ans, encore gamin en culotte courte... Nous venions de Saint Léger-la-Pallu où nous ne sommes restés qu’une année. Auparavant, nous demeurions en Gironde…
La première maison que mes parents ont louée à Mirebeau dite « de Jean René » dans le quartier de la Madeleine, borde la rue de la Source, au niveau du croisement avec le boulevard Voltaire. A l’époque, nous occupions 3 pièces de cette grande bâtisse. Actuellement cette demeure, entièrement rénovée, comporte des appartements locatifs.
- Trois mois plus tard, nous déménagions à nouveau pour aller habiter, rue Hoche, une autre grande maison, louée, cette fois, à la famille P.
- A cette époque mon père, V.R.P. prospectait en campagne, effectuant la vente de compléments minéraux et de produits vétérinaires se constituant une clientèle d’agriculteurs éleveurs. Ma mère tenait la maison et veillait à mon éducation.
- En 1967, mon père achetait une maison sur le boulevard Voltaire. C’est là, qu’avec mon épouse, tous deux, jeunes retraités, nous demeurons aujourd’hui, à quelques pas de la résidence de la Madeleine, le premier logement occupé à notre arrivée, en 1955, au pays des Ânes…
- Eh oui ! Mirebeau est le pays des ânes, c’est bien connu car, autrefois, dans cette localité au passé historique fécond, se tenait un important marché où l’on faisait commerce d’ânes et de mulets du Poitou dont la réputation était quasi mondiale… Voilà qui conférait à Mirebeau une notoriété en la matière, notoriété qu’une anecdote croustillante fit entrer définitivement dans la légende grâce à la vivacité d’esprit d’une soubrette répondant à un voyageur de commerce goguenard :
Lui :
- Ah oui Mirebeau ! C’est le pays des ânes n’est-ce pas ? …
Elle :
- Certainement Monsieur, c’est bien, ici, le pays des ânes… mais, voyez-vous,il en passe beaucoup plus qu’il n’en reste …
La pertinence de la réparti n’a d’égale que la saveur du terroir car Mirebeau jouxte le pays rabelaisien… On y sort de la bouche les plus joyeux propos et, pour autant, y fait-on entrer saine pitance et noble breuvage. Sachez braves gens qu’à Mirebeau on vit bien, l’endroit est pourvoyeur de bonne chère et par surcroît doté d’un bon crû (Les vins du Haut Poitou sont appréciés par les connaisseurs)
- Ainsi donc 50 ans se sont écoulés depuis notre arrivée au pays mirebalais…
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« Âne y soit qui bien y panse »
Aujourd’hui, à l’ère mécanique et des techniques de pointe, l’âne du Poitou aux longs poils guenilleux et aux oreilles parfois pendantes, a pu être sauvé de la disparition de l’espèce grâce à des éleveurs bienveillants. Ainsi, chaque année, à la Saint Louis, ces sympathiques et magnifiques baudets, s'y trouvent, en nombre, rassemblés sur le foirail de Mirebeau.