J'ai peu pratiqué de sport... l'activité sportive n'a jamais constitué une priorité parmi mes loisirs et mon intérêt pour la chose sportive ne me monopolisait pas devant la télé lorsqu'y étaient diffusés matchs, rencontres ou tournois. Toutefois, au début des années 60, j'y ai bien suivi les matchs du tournois des 5 nations, épreuves du rugby qu'affectionnait mon père. Le football, il ne fallait pas m'en parler, je détestais ce sport tellement pratiqué et adulé par la majorité des jeunes et des vieux... quant au tennis - sport de bourgeois - je trouvais cela très lassant, rien qu'à suivre un match sur le petit écran...
Bon !... cela remonte à un grand nombre d'années, et je conviens que mon approche du sport a bien évolué depuis, déjà lorsque j'ai rencontré mon épouse Annie en 1975, elle m'a fait m'intéresser au football... c'était l'époque de l'A.S. Saint-Étienne et des Canaris Nantais... Annie était Fan des "Verts". Aujourd'hui on ne rate aucun match à la télé, y compris celui de ce jeudi soir dernier, où nos Bleus (en blanc) affrontaient à Stuttgart, l'équipe d'Espagne... un match de folie où notre équipe de France a néanmoins perdu 5 à 4 en faveur des Ibères. Nous étions restés sur la formidable épopée du PSG la semaine précédente, vainqueur de la Coupe de la ligue européenne des clubs champions, battant en finale l'Inter de Milan (5 à 0)... C'est progressivement que j'ai intégré les règles de ce sport très populaire mais aussi saisi les tactiques et les stratégies, de même que les enjeux de chaque équipe au cours des diverses rencontres.
Bien sûr, cela n'a pas fait de moi un joueur de football, et on pourrait même compter sur les doigts de mes deux mains le nombre de fois qu'un de mes pieds a pu pousser la balle ...
La balle à défaut du ballon, convient mieux au tennis. Je dois dire que ce sport qui me laissait indifférent, c'est seulement depuis que nous sommes retraités que je m'y intéresse puisqu'à cette saison, au tournant Mai-Juin, les matchs les plus importants du Grand Chelem de Roland-Garros sont diffusés sur les chaînes de France Télévision. C'est au gré des retransmissions que je me suis passionné pour ce sport, en découvrant toutes les facettes, règles, subtilités et les stratégies de jeux qui évoluent à chaque rencontre étant imprégnées de la personnalité de chaque joueur et joueuse.
Disposer d'articulations pariculièrement souples et élastiques à chaque retour de balle pour la renvoyer au bon emplacement dans le camp adverse, jusqu'à se désarticuler. Avoir aussi force intérieure et humilité face à l'adversaire quand à son tour , on vient à perdre... Ce qui compte c'est le chemin parcouru, la progression accomplie...
Au Tennis, chaque joueur se confronte à deux adversaires, celui qu'il a en vis-à-vis de l'autre côté du filet et lui-même devant répondre à chaque coup de raquette de son adversaire direct par une frappe de balle adaptée suffisamment forte et surtout bien orientée. Il faut un physique capable d'encaisser des déplacements éclairs dans son aire de jeu et un mental hyper résistant, pour ne jamais flancher dans les moments de mises en difficulté et de baisse de régime. Oui, c'est un spectacle mais surtout une épreuve, une guerre des nerfs pour chaque joueur ou joueuse qui, au-delà de son adresse, et de son habileté doit maîtriser ses coups, mais aussi affûter sa manière de" jouer l'Autre" en s'imprégnant de son jeu...
Alors, respect et bravo à tous ces participants qui se produisent sur les courts de la Porte d'Auteuil pendant deux-semaines ; ils nous enthousiasment pour leur pugnacité, leur énergie, leur maîtrise et leur courage. Le tennis intéresse bien plus les foules aujourd'hui et commence à toucher la jeunesse faisant des émules comme Loïs Boisson ... la révélation française de ce Roland-Garros 2025...
Imperturbable !...
Une réelle maîtrise de soi et du jeu de son adversaire... Remarquable exploit de l'Américaine Coco Gauff au sommet de son art, victorieuse du tournoi féminin... Un match éblouissant.
Face son redoutable adversaire, jouer avec la balle, avec le temps, avec l'espace avec ses nerfs, et ceux des spectateurs comblés...
Carlos Alcaraz et Yannik Sinner ont livré un match d'anthologie, au cours de la plus longue finale de l'histoire de Roland Garros. Des séquences de jeux époustouflantes, un rythme infernal de renvois de balle, des coups académiques, des ratés, des fautes mais toujours la lucidité et cette rage d'en découdre et de terrasser l'autre en face... y réussir mais jamais au moment décisif... revenir du bord du gouffre prêt à y être précipité, mais jamais basculer puis vaincre enfin après 5H 20 d'un combat pied à pied, le bras serveur chauffé à blanc, les jambes en fusion mais jamais lourdes, la tête bourdonnante des cris du public enthousiasmé. Bravo aux antagonistes sur le court. Il faut être deux pour livrer une telle bataille et les deux de ce jour mémorable ont été formidables !... Merci à Vous Carlos et Yannik... vous faites honneur à ce sport qui enthousiasme toujours plus les générations et, en premier, la jeunesse.