Vue générale : années 60 (façade occidentale)n - Vue aérienne 2020 ( L'avenue Générale de Gaulle, à gauche, sur la photo de droite, permettant d'accéder au centre ville, a été percée au cours des années 70).
Notre Dame de Mirebeau - Historique.
COLLÉGIALE NOTRE-DAME XIe, XVIe et fin du XIXe siècle Calcaire et tuffeau Place Denfert-Rochereau
L'édifice primitif, Notre-Dame du château, élevé au XIe siècle, est institué en collégiale par l'évêque Maurice de Blason au début du XIIIe siècle. Intérieurement, l'église est dotée d'une nef flanquée d'un collatéral, disposition rare dans ce canton où les édifices religieux sont modestes. A deux reprises. L'église est incendiée par les huguenots qui ruinent également la tombe de son fondateur Maurice de Blason Aussi l'édifice subit-il d'importants remaniements au cours de on histoire principalement au XVIe siècle et surtout à la fin du XIXe siècle, il est presque totalement reconstruit dans un style néo Plantagenêt. Mais le tuffeau utilisé résiste mal, et en moins de sept décennies, au milieu du XXe siècle, la rosace occidentale s'écroule, entraînant la tribune dans sa ruine. L'édifice actuel conserve, derrière la sacristie, deux travées en ogive. Leurs clefs de voûte sont sculptées d'une Vierge à l'Enfant et d'une figure de sainte Catherine. Le clocher s'élève à 51 mètres de hauteur.
Quelques trésors à l'intérieur de l'édifice...
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VIERGE À L'ENFANT Fin du XIIe siècle
Bois de poirier polychrome (H: 115 cm) Collégiale Notre-Dame
Cette œuvre compte parmi les plus belles vierges blanches, en bois polychrome, conservées en France. D'après la légende, au XVIe siècle, avant le saccage de la ville par les huguenots, la statue est enterrée dans un champ; redécouverte par un paysan et transportée à la collégiale Notre-Dame, elle aurait, d'elle-même, repris miraculeusement sa place originelle sur l'autel que les moines bénédictins lui avaient réservé au prieuré Saint-André Restaurée au XIXe siècle et placée sous un baldaquin, dans le chœur de Notre-Dame, elle demeure l'objet d'un culte fervent Ses couleurs originelles ont disparu, mais assise et tenant l'Enfant Jésus dans son giron, la Vierge de Saint-André est du plus pur style roman, bien qu'affranchi de la rigidité archaïque l'enfant caressant le menton de sa mère confère à l'ensemble une touche de maniérisme.
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CHAIRE À PRÊCHER
Bois de noyer Collégiale Notre-Dame. Cette chaire passe pour provenir du monastère Sainte-Croix de Poitiers. Elle aurait été acquise à la Révolution, lors de la vente des biens nationaux, par l'abbé Champion, curé de l'église Saint-André. Respectueux de la nouvelle légalité républicaine, prêtant serment en 1791, l'abbé est également un homme d'affaires. Il commence par acheter une grosse partie de son ancienne cure: la maison priorale, des bâtiments d'exploitation, des terres labourables et des vignes. La spéculation le pousse à acquérir des biens importants jusqu'à Poitiers: le couvent de La Trinité, la maison abbatiale de La Celle, une partie de l'ancien couvent des Cordeliers, et peut-être cette chaire à prêcher. Les panneaux du tambour octogonal sont ornés de fines sculptures: motifs floraux, Vierge à l'Enfant, sainte Radegonde et sainte Agnès. Une figuration du Saint-Esprit occupe le plafond de l'abat-voix.
A la séance du conseil Municipal du mardi 17 décembre 2019, le Maire Daniel Girardeau expose que dans le cadre du programme 2020 du budget principal, il est prévu d’engager les travaux de restauration du clocher de l’Église Notre Dame dans l’objectif de renforcer et sécuriser le clocher de ce patrimoine non classé (purge des éléments menaçant de tomber, changement des pierres endommagées et renforcement structurel). Il rappelle qu’il conviendra également, après restauration du clocher, de rénover les toitures situées en contrebas, les chutes de pierres étant à l’origine de fuites dans l'église par temps de pluie. Le clocher de l’Église Notre Dame, situé au point culminant du Bourg, domine la campagne environnante et structure le paysage autour de ce bourg classé site patrimonial remarquable. Afin de mettre ces travaux en œuvre, la commune souhaite déposer une demande d’aide financière auprès de l’État au titre de la Dotation d’équipement des Territoires Ruraux (DETR) 2020 sachant qu’une subvention d’un montant de 40.000€ a déjà été accordée en 2019 par le Conseil Départemental au titre du volet 4 du dispositif ACTIV’.
Voir aussi l'apport de la Fondation du patrimoine :
Chantier restauration du clocher et de la flèche. Article de La Nouvelle République du 18 juillet 2023
* L’atelier de taille de pierre au pied de l’église de Mirebeau s’anime enfin : la première pierre pour restaurer le clocher est sortie le 12 juillet.
Tout semblait bien calme depuis six mois, dans le clocher enrubanné dans son échafaudage. Le nettoyage et le déjointoiement des parements de la flèche ont été faits et pour le reste, la préparation a demandé du temps.
Michel Andrade est le chef de chantier de l’entreprise Dagand Atlantique d’Angoulême, spécialisée dans la restauration des monuments historiques. Il est venu à plusieurs reprises, faire un relevé précis des pierres à changer. Chacune a été repérée et dessinée à la main dans un carnet.
Faire des choix pour rester dans le budget
Il a fallu ensuite faire des choix avec l’architecte M Béraud, prendre en compte toutes les pierres qui menaçaient – surtout du côté nord et est – et se limiter pour rester dans le budget fixé par la commune. Si le sommet de la flèche ne mérite pas d’intervention (il a déjà été restauré), la corniche de la balustrade a réservé de mauvaises surprises. Elle devra être entièrement refaite avec la création de gargouilles pour éviter les infiltrations d’eau.
La réfection des quatre petits clochetons ne pourra en revanche, pas être réalisée faute de budget. Au total, 16 mètres cubes de pierres sont déjà à remplacer.
Six à huit heures de travail par pierre
Les premières livraisons de pierre sont arrivées des carrières de la Vienne à Chauvigny. Le chantier va donc pouvoir commencer. L’atelier de taille va être agrandi pour accueillir un deuxième tailleur et une à deux personnes seront sur l’échafaudage.
Michel Andrade indique : « J’ai mis une journée et demie pour tailler la première pierre, un des crochets qui orne les arêtes du clocher. Cette pierre servira de modèle et il me faudra ensuite six à huit heures par pierre. Après, c’est un jeu de chaises musicales pour enlever et remettre les pierres sans nuire à la stabilité de l’ensemble » *
Le 27 mars 2024, le démontage de la partie supérieure de l'échafaudage montre que les travaux de restauration de la flèche sont terminés .
Le 8 février 2025 la restauration du clocher et de sa base est finie. Démontage complet de l'échafaudage en cours . Le vendredi 14 février 2025, sur fond de ciel bleu, vue de l'abside à l'Est et de la façade occidentale.
Magnifique travail ! Un résultat qui met en évidence la blancheur de la pierre rendant cette flèche lumineuse. Hélas, à sa base, elle n'est plus accompagnée de ses clochetons pinacles de 6 mètres de haut, qui, bien dégradés par les intempéries n'ont pu être restaurés. Un exemplaire a été conservé pour une éventuelle reconstitution ultérieure.