Récemment La Nouvelle République et Centre Presse ont fait éditer un guide des sites remarquables et insolites du Poitou, un ouvrage bien constitué présentant les édifices historiques et sites naturels faisant parties du riche patrimoine de notre région géographique et historique à la frontière entre pays de langue d'Oil et de langue d'Oc.
Mais dès l'ouverture, on est surpris par le fait que ce Poitou là n'est constitué que des deux départements de la Vienne et des Deux Sèvres où en page 2 et 3 sont répertoriés, à gauche les lieux géographiques et à droite la liste de tous les sites à visiter suivant une classification claire entre châteaux, édifices religieux, patrimoine pittoresque, et patrimoine naturel, nous renvoyant aux pages correspondantes aux numéros de chaque point indiqué sur la carte des deux départements mitoyens.
Mais le Poitou originel et de tradition historique ne se résume pas qu'à ces deux départements créés en 1790 sous la Révolution.
Carte du Poitou de 1659 - Carte du Poitou historique incorporant les 3 départements de l'Ouest aux frontières plus ou moins échancrés et quelques fragments mitoyens des Charentes et du Limousin...
Condensé historique (Notes de Wikipédia).
Le Poitou (en poitevin Poetou) est une ancienne province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que des parties nord-est de la Charente-Maritime, nord de la Charente et ouest de la Haute-Vienne. Sa capitale était Poitiers et ses habitants les Poitevins.
Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l'ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s'étend de l'Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.
Le Poitou est une zone de transition ancienne entre les Bassins parisien et aquitain : de langue d'oc au XIe siècle, il est aujourd’hui de langue d'oïl à l'exception de six communes limitrophes de la Haute-Vienne; il se situe également à la limite des zones de couverture traditionnelle (ardoise au nord, tuile canal au sud), ainsi que des noms de villages en -ay, -y (presque toute la zone) et -ac (petite zone au sud-est).
Les villes principales du Poitou sont Poitiers (capitale historique du Poitou), Niort, Châtellerault (longtemps le bastion des rois de France en Poitou), Fontenay-le-Comte (capitale du Bas-Poitou), Thouars, Parthenay, Luçon, etc.
La province tient son nom des Gaulois Pictons, avec une transition en Poictou, comme cela apparaît sur les cartes anciennes, puis en Poitou. Le nom de la capitale du Poitou, Poitiers, tient également son origine toponymique sur la même construction.
Mirebeau de retour en Anjou !...
En regardant cette deuxième carte, la première chose qui me saute aux yeux, c'est que Mirebeau, au Nord Ouest du département de la Vienne, ne figure pas dans le territoire poitevin, puisqu'il se trouve dans l'échancrure entre Deux-Sèvres et Vienne. En conséquence, je fais mention de cet article de La Nouvelle République paru en Mai 2013 : Que reste-t-il du Poitou ?
Trois sites à visiter parmi les 49 recensés dans cet ouvrage
Le baptistère Saint -Jean veritable joyau du patrimoine poitevin - Magnifique ensemble de peintures murales du XI-XIIe siècle.
- Le baptistère Saint Jean de Poitiers.
Cet édifice insigne fut construit sur des substructions gallo-romaines préalablement arasées. C'est du temps d'Hilaire, premier évêque connu de la ville (350- 368), que se constitue l'ébauche d'un groupe cathédral dans ce quartier artisanal et résidentiel à l'écart du forum.
L'édifice se présente comme un bâtiment rectangulaire à frontons flanqués de deux absidioles restituées et d'une abside , précédé à l'ouest d'un corps pentagonale à clocher-mur. Les façades principales ont conservé la trace des reprise successives, 'incendies et de remplois. L’ornementation des parties hautes évoque l'époque mérovingienne, notamment avec ses courts pilastres encastrés et à chapiteaux feuillagés, ses petits tympans triangulaires ou en plein cintre, et ses rosaces de briques.
Le site abrite également une remarquable collection de sarcophages mérovingiens. témoignant de l'importance du baptistère comme lieu de culte, témoin immuable des premiers pas du christianisme en Europe.
Une très belle et complète présentation du Baptistère Saint-Jean
Ce château abrite depuis 2016 un vaste complexe qui comprend hôtel, restaurant gastronomique et un spa dans l'ancien chai.
- Le château de Dissay
Ce château a été édifié par Pierre d'Amboise, évêque de Poitiers, sur les vestiges d'une bâtisse dont il ne reste rien, au centre du bourg de Dissay. D'importantes modifications sont entreprises sur le bâtiment - notamment les communs XVIIIe siècle par l'évêque Beaupoil de Saint-Aulaire. Le château prend son aspect actuel à la suite d'une campagne de restaurations au début du XXe siècle. Entouré de douves importantes, l'édifice de plan rectangulaire est flanqué de tours couronnées d'un chemin de ronde sur mâchicoulis. Des canonnières percent la muraille au niveau de l'eau. Du XVe siècle, il subsiste le châtelet, les tours de l'oratoire et le logis nord desservi par un escalier situé dans une tourelle hexagonale. Le châtelet rappelle celui de Chaumont d'où est originaire Pierre d'Amboise.
La façade présente ses armes et une statue de saint Michel. Aujourd'hui détruite, une collégiale à cinq travées se trouvait autrefois au revers du mur sud. Il ne subsiste plus de cette église que l'enfeu de la tombe de Pierre d'Amboise et des vitraux remontés au XIXe siècle dans la partie moderne du château.
Les jardins du prieuré de Laverré à Aslonnes (Vienne) sont labbellisés "Jardins remarquables depuis 2004.
- Les jardins du Prieuré de Laverré.
La première mention du prieuré apparaît dans une charte de 1198 ou 1199. Maurice, évêque de Poitiers, confirme un don fait à Nouaillé, et Jean Borloz, prieur de Lavairec, figure parmi les témoins. Vers 1300, le prieuré dépendant de l'abbaye de Nouaillé est cité sous l'invocation de saint Léoban. Pendant la Révolution, il est vendu comme bien national et transformé en ferme. L'édifice actuel est difficile à dater. Entouré de douves franchies par un pont, le prieuré se compose d'un corps de logis flanqué à son extrémité nord-est d'une tour carrée. Il comprend plusieurs salles, dont la chapelle qui pourrait dater du XVIe siècle. Le prieuré a subi quelques remaniements: une fenêtre avec des meneaux en forme de fleur de lis reposant sur une croix de malte est datée du XVIIe siècle, et sur la clef d'une porte en plein cintre est inscrite la date de 1702.
On y trouve des rosiers d'un autre âge . Un arboretum recèle de nombreux arbres rares, des ruisseaux sillonnent les jardins.
Merci à nos quotidiens régionaux : La Nouvelle République et Centre Presse qui ont réalisé là un guide touristique attrayant nous présentant une sélection des richesses de notre patrimoine poitevin rigoureusement décrite et soigneusement illustrée.