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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les clins d'oeil du Farfadet
Les tranchées où le spectre de la mort soudaine scelle des liens forts d'amitié et de solidarité comme pour Blake et Schofield.

Les tranchées où le spectre de la mort soudaine scelle des liens forts d'amitié et de solidarité comme pour Blake et Schofield.

Ce film de Sam Mendes était diffusé hier soir sur F.2

Il y a 105 ans, les tranchées du front ouest, dans le Pas de Calais, deux bataillons anglais du régiment Devonshire font face aux assauts et incessants pilonnages de leurs homologues ennemis. Le combat fait rage, mais voilà que les Allemands se retirent sur la ligne Hindebburg délaissant le vaste réseau de leurs tranchées. 

Des photographies aériennes montrent que c'est un subterfuge pour inciter les Anglais à les attaquer afin de mieux les décimer en les faisant s'embourber dans le no man's land truffé de cratères, de barbelés, de matériels de guerre détruits,  de mines, de cadavres, et de rats.

Deux caporaux suppléants amis Schofield et Blake sont chargés d'une mission périlleuse pour porter un message important au commandant en chef du deuxième bataillon, coupé du premier, puisque les lignes de communication ont été anéanties par les bombardements successifs. Ils devront parcourir une quinzaine de kilomètres en franchissant d'abord le no man's land d'un paysage dantesque, parcourir les tranchées allemandes désertées mais minées, pour atteindre les environs d'Écoust-Saint-Mein où stationne le Bataillon du colonel Mackenzie.

Le chaos - l'exaltation - la furie...Le chaos - l'exaltation - la furie...Le chaos - l'exaltation - la furie...

Le chaos - l'exaltation - la furie...

Le réalisateur a eu recours aux plans-séquences qui accentuent les effets dramatiques du scénario.  Cette mortelle expédition est haletante, le rythme tantôt précipité se faisant au pas de course,  tantôt figé sur un plan rapproché où l’expression des visages combine sentiments angoissants, pulsions de vie et élans de survies, ce film de guerre est certainement le plus prégnant au niveau émotionnel que j'ai pu voir sur la première guerre mondiale. L’environnement, défiguré, meurtri, broyé, crevassé, putréfié donne une vision de ce que peut être l'enfer sur terre où la boue s'imprègne des chairs et du sang des cadavres, monde hérissé de fers, de ruines en flammes où l'humain ne saisit plus rien de sa raison d'être.

Vision dantesque de ruines illuminées par les fusées éclairantes...

Et pourtant en émerge une véritable humanité. Elle survit à tout ce périple infernal aux frontière du mal, elle ne quitte jamais ces deux soldats héroïques qui ne cachent pas leurs peurs et leur effrois, qu'ils dépassent en allant toujours en avant dans ce décor apocalyptique. Un seul parviendra au but accomplissant dans la souffrance aux prix d'efforts surhumains, la mission salutaire qui évitera le carnage.

La dernière image du film tire les larmes des yeux et du cœur... Dieu ! quelle folie saisit donc les hommes pour les entraîner dans une telle dévastation qui leur fait perdre l'essence même de la vie, de la civilisation et de leur dignité humaine.

Et 105 ans plus tard, les mêmes erreurs, les mêmes horreurs, ne sont, hélas pas, que celles vues au cinéma ! 

Tout commence au pied d'un arbre et s'y achève aussi ...Tout commence au pied d'un arbre et s'y achève aussi ...

Tout commence au pied d'un arbre et s'y achève aussi ...

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T
J'avais vu le film en avant-première il y a plus de 3 ans, peu avant sa sortie au cinéma, grâce à dasola. Lors de la présentation, on nous avait dit qu'il avait été tourné en Angleterre. Depuis lors, c'est vrai que les média nous reparlent de guerre des tranchées en Europe (Ukraine, pas si loin...). A ma connaissance, aucun livre ou aucun film de fiction n'en ont encore été tirés...?<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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F
Merci pour cette reconstitution de ce film que je n'ai pas regardé. J'avais choisi quelque chose d'autre mais le programme télé avait raconté n'importe quoi, puisque à la place du film que je projetais de regarder, il y a eu du foot. J'ai donc finalement fait mon choix sur Barnaby qu'en principe je ne regarde jamais. Pas trop déçu, un peu confus et dur à suivre avec tous ces noms, ces personnages, mais mieux que je le pensais. Comment les hommes peuvent-ils être assez fous pour se gorger de sang, de souffrances, d'horreurs. On ne peut pas comprendre. Les guerres sont atroces et les décideurs se moquent éperdument des boucheries que cela occasionne. Quand on pense que la guerre de 14-18 a été provoquée par l'assassinat à Sarajevo d'une parenté du Kayser. Sacrifier des millions d'hommes pour venger un honneur bafoué. Il faut être fou à lier. Et c'est reparti pour une autre cause tout aussi folle à la dernière guerre. A quand la prochaine et pour quels motifs, parce qu'il ne faut pas se leurrer, même avec les dangers de l'atome, il y aura toujours un cinglé qui sera capable d'entraîner le monde à sa perte
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F
Bonjour Francis et merci pour ce commentaire pertinent.<br /> L’horreur, il semble bien que les humains ne s'en lassent pas, tant qu'elle ne les touche pas dans leur chair et ne perturbe pas leur vie paisible. Elle se rencontre et s'éprouve par médias interposés à travers les lectures et les films, voire l'actualité des infos à sensations relatant catastrophes et conflits armés. En fait on la banalise par le jeu des images chocs...<br /> Elle s’associe avec la violence qui fait de plus en plus partie de notre quotidien parce qu'il ne se passe pas un jour sans que l'on ait notre lot de crimes et de meurtres remplissant les colonnes de nos journaux et nos écrans de toutes tailles. Cela s'appuie sur la morbidité larvée de ceux qui, au gré des événements affligeants et des tourments passagers, sont devenus "les déçus de la vie".<br /> Tout, ce qui aujourd'hui nous rend la vie facile, résultant de toutes sortes de progrès, au lieu de nous rendre libre, nous asservit d'une part, et libère notre insatisfaction à la moindre contrariété d'autre part. On ne sait même plus profiter de notre temps libre... qu'est-ce qui pourrait bien ne pas aller bien, me contrarier et me permettre de râler? Vite ! il faut maintenant que je trouve celui ou celle ou ceux que je peux mettre en accusation... <br /> Guerre entre les peuples et les nations et bientôt guerre de "tous contre tous", voilà qui pourrait être effrayant et pourtant pas improbable. <br /> Ce matin encore, dans "La Nouvelle République", j'ai lu un article en avant dernière page, qui traite de cette insatisfaction redondante des citoyens français, perpétuels râleurs...<br /> Et si on apprenait à faire la Paix avec soi-même pour enfin la faire avec les autres autour... <br /> Amitiés.
M
Je l'ai regardé aussi, c'est dur ce genre de films mais indispensable...Je ne sais pas s'il a touché les jeunes générations mais France 2 a bien fait de le diffuser, la guerre n'est pas loin de nous...et c'est un bel hommage à la génération de nos grands-parents. J'avais aussi regardé le dimanche d'avant "Au revoir-là-haut", différent mais émouvant (je l'ai même préféré au roman, c'est dire). Amitiés à tous les deux
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F
Bonjour Manou.<br /> Cette première guerre mondiale, sur notre sol, fut une guerre de position. La deuxième, une guerre de mouvements... "Guerre éclair" pour l’invasion à l'allemande. La première a fait beaucoup de morts dans les rangs des militaires de chaque camp, la seconde beaucoup plus dans celui des civils. Ce furent des épreuves monstrueuses pour l'humanité.entière. Et aujourd'hui la guerre frappe encore lourdement faisant de nombreuses victimes parmi les soldats et les civils. S'y ajoutent les émeutes et leurs répressions sanglantes, les actions terroristes et parfois les combats de rues entre casseurs et forces de l'ordre... <br /> Alors on se demande si les images, dans ce qu'elles contiennent de douloureux et insoutenables, peuvent pédagogiquement réfréner les accès de violence, l'esprit de domination à exercer sur ceux que l'on perçoit comme plus faibles ? <br /> Moult jeunes et moins jeunes, s'adonnent aux jeux vidéos où ce sont souvent des scènes de guerre ou de crimes et de déferlement de violence qui constituent le fil de leurs fictions. Jouer à la guerre de façon virtuelle mais surtout prégnante... qu'est-ce que ça nous réserve ?... <br /> <br /> "Au revoir là-haut" j'ai vu deux fois le film mais personnellement, même si j'ai apprécié cette réalisation cinématographique, j'ai préféré le livre.<br /> https://www.mirebalais.net/article-ne-manquez-pas-de-lire-au-revoir-la-haut-122351332.html
C
c'est terrible en effet, et le monde ne cesse d'être en guerre ...<br /> amitié solidaire .
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F
Bonjour Marie-Claude.<br /> Hélas c'est une réalité, quand il n'est pas "mouton", l’homme est un loup pour l'homme...Et quand il fait la guerre, il progresse en colonnes ... moutons devenus chairs à canon... <br /> Bien sur, on ne peut faire l'autruche en disant que tout va bien en ce monde... <br /> Amitié aussi solidaire.
D
oui comment ne pas penser à l'Ukraine !
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F
Bonjour Dominique. <br /> Avec aujourd'hui des armes redoutables . La guerre peut se faire à distance et on peut frapper ses ennemis éloignés à des milliers de kilomètres ... <br /> Il est temps que les bonnes consciences s'éveillent et se fassent entendre des va-t-en guerre impénitents...<br /> Amitiés des Farfadets du Poitou.

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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