Au pays Norvégien,
Les Sylves aux pieds verts,
Portent bonnet Phrygien,
S’habillent de lumière…
En terre de rois païens,
Des forêts au front fier,
Charment les magiciens,
Et font rouler les pierres…
Dans l’antre du Malin,
Grouillent, luisants vers,
Qui servent au festin,
Du maître des enfers…
L’armée des diablotins,
S’agite sous la terre,
Astiquent au caolin,
Le plus beau solitaire…
Jadis, volé à Odin,
Ce grand batteur de fer,
L’émeraude au jardin,
Ruisselait de lumière…
Sa cuirasse d’airain,
Sur son torse légendaire,
Le Dieu, à ces sauriens,
A déclaré la guerre…
Ordonne aux Sylvains,
Que leur bras séculaires,
Terrassent les vauriens,
Sujets de Lucifer…
Sous leurs pieds de satin,
Leurs racines de fer,
Enserrent le butin,
Du maître des enfers …
Et Triomphe Odin,
Fier de ses conifères,
Décore ses sapins,
Les pare de lumières !...
Au pays des sapins,
Une Nuit légendaire,
Annonce le déclin,
Des voleurs de pierres…
Ces temps nous sont si loin,
Qu’on oublia l’affaire…
C’est pourtant avec soin,
Qu’on orne le grand vert…
A Noël les sapins,
S’invitent en nos chaumières,
Adressent à nos bambins,
De sourires de lumières…
Le gardien du sapin,
Chez Farfadet le père,
N’est pas un gai lutin,
Mais un chat débonnaire…