Eh bien voilà, c’en est fini pour notre équipe de France de Football, elle quitte l’Euro 2008 à l’issu des matchs de poules en finissant dernière de la sienne avec des scores consternants … chacun sait ce qu’il en est …
En dix ans d’écart on est passé de grandeur à décadence… Avant-hier, contre les Italiens, la déroute avait des airs de Bérézina … C’est ainsi … on n’y peut rien changer …
Alors la suite à donner … les sanctions devant s’en suivre … quelles doivent-elles être ? Faut-il aujourd’hui, tout jeter de ce que nous avons admiré et adulé ?… Faut-il tout changer de cette équipe qui perd jusqu’à sa dignité ?
A écouter les uns et les autres et les médias sulfureux, l’entraîneur doit cesser d’entraîner toute séance tenante et les joueurs, passer à la caisse (car ils seront bien payés malgré tout…) avant leur mise à pied. (Ce dont ils ne se "foot" pas…) Ils ont été si nuls si peu probants … alors bye-bye les petits ! Aux suivants ! …
Permettez, mais je crois que l’on oublie le côté aléatoire de tous matchs avec sa part de chance et de malchance, ce curieux hasard qui fait que la réussite est ou n’est pas au rendez-vous et que les opportunités changent de camp au gré des ambiances voire des arbitrages … on pourrait en discuter sans fin, mais cela fait aussi partie du sport … Dans le parcours de l’équipe de France en 1998, tout lui a sourit, en dépit des difficultés au cours de certains matchs tels que buts en or, tirs aux buts et même ces deux têtes de Zinedine Zidane qui ont crucifié ces indomptables Brésiliens … Cette fois là il faut convenir qu’il y a eu aussi une bonne part de chance, favorable à notre équipe de France du moment …
Hier, contre nos voisins Italiens, même si notre équipe n’a pas fait montre d’une excellente capacité de jeu, la chance, elle, était bien du côté des Italiens, puisqu’en l’espace de quelques minutes, en début de partie, nous perdions un de nos meilleurs meneur de jeu : Franck Riberi suite à une foulure au genou puis Eric Abidal sorti pour faute dans la surface de réparation ce qui, en conséquence, valu à nos bleus un but de penalty incontestable et de poursuivre pendant plus d’une heure la partie à 10 contre 11 face à des Italiens guère plus talentueux que nous …
Il en demeure le manque de pugnacité de notre équipe contre les Roumains avec un score nul et bien sûr leur mauvaise prestation contre une excellente équipe des Pays Bas avec un score sans appel de 4 à 1 … La messe est dite …
S’agissant de nos petits Français, cela n’est guère brillant, il faut bien en convenir, mais c’est aussi la loi du sport et on ne peut pas dire, n’étant pas à leur place sur le terrain, que nos Bleus n’ont rien fait pour éviter ce « désastre » Certainement que dans leurs têtes, ils ont plus d’une fois dû se repasser le film des événements et il est aussi certain que cela les torture …
Manque d’entente et de cohésion dans cette équipe, cela a été dit et s’est parfois vérifié sur le terrain … Soit …
Mais, de là, vouloir maintenant tout changer parce que les bons résultats n’ont pas été au rendez-vous … eh bien personnellement, je ne suis pas d’accord parce que une équipe elle apprend à vivre et agir ensemble surtout à travers les épreuves en composant autant avec les échecs que les réussites…
Mon avis, ici s’adresse aux dirigeants de la fédération nationale de football: Messieurs, n’allez pas commettre l’erreur de donner son Congé à Raymond Domenech puisqu’il est sous contrat jusqu’au mondial de 2010, laissez-lui cette chance de faire travailler cette équipe qui aujourd’hui nous a déçus mais qui, demain, avec l’expérience de ses erreurs, ajoutée à celle du terrain, peut favoriser son véritable épanouissement et la faire vraiment progresser. Certes, au cours des deux années à venir, il s’y joindra un peu de sang neuf … mais de grâce, ne gaspillons pas les énergies, en se séparant des « ténors » qui ont si bien fait retentir le chant vibrant de notre mâle gallinacé national !…
Je terminerai avec ce petit chant d’espoir que j’aime reprendre lorsque les choses vont mal :
Le front penché vers la terre,
J’allais seul et soucieux,
Quand résonna la voix claire,
D’un petit oiseau joyeux* …
Il disait : reprend courage,
L’Espérance est un trésor ;
Même les plus noirs nuages,
Ont toujours leurs franges d’Or …
Voyez, chers amis lecteurs, chez le Farfadet, la Confiance, plus qu’un leitmotiv, est un bien précieux à cultiver sans relâche …
NB : * Ici le petit oiseau joyeux a pris l'aspect d'un coq qui ne veut pas rester mélancolique ...
Photo du haut : AFP - Photo du bas : www.All-free-Photos ....