La Une de *La Nouvelle République* du Samedi 31 Août 2024 // Le cahier anniversaire des 80 ans...
Décidément, nous n'en avons pas fini avec les commémorations octogénaires avec tous les événements historiques ayant marqué l'année 1944 à partir du 6 Juin, date du débarquement en Normandie point de départ de la libération de la France occupée par les Allemands depuis Juin 1940.
Et, c'est aussi à partir d'une libération, celle de la ville de Tours le 1er septembre 1944, qu'est née notre journal régional. Fondée par des membres de la Résistance, La Nouvelle République du Centre Ouest des libérateurs a succédé à La "Dépêche du Centre" collaborationniste, avec la liberté et l'indépendance chevillées au corps.
*** La Nouvelle République est née le 1er septembre 1944. Ses pères fondateurs l'ont voulue exemplaire à tous points de vue, qu'il s'agisse de la structure juridique, de son mode de fonctionnement, de sa vocation sociale. La presse de la Libération, et la NR en particulier, devait être digne du combat qui avait été conduit dans la clandestinité.» Ainsi parlait Jacques Saint-Cricq en 1994, à l'heure de fêter le demi-siècle de sa chère "Nounou" comme l'appellent affectueusement ses lecteurs depuis des décennies.
Ces pionniers ont labouré la terre meurtrie en profondeur pour faire, de la feuille des collaborateurs, le grand journal des libérateurs. Ainsi, La Nouvelle République du Centre-Ouest (Jean Meunier proposa d'ajouter du Centre-Ouest à Nouvelle République pensé par Paul Racault) a succédé à La Dépêche du Centre pour paraître au grand jour le 2 septembre 1944 à Tours, quelques semaines après deux éditions clandestines distribuées en Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et en Deux-Sèvres en juin et juillet 1944. Le journal portera symboliquement les dates de la veille 1er septembre et du jour de parution. Les 34.000 exemplaires de ce premier numéro historique vendu au prix de 1,50 F (de l'époque) s'arrachent en Touraine. À la une, est titré : « Tours est libéré ». Sur le verso, on raconte les crimes des Allemands avec la découverte des fosses communes de Saint-Symphorien et le récit du massacre de Maillé une semaine plus tôt.
En s'installant au 6 rue de la Préfecture à Tours, et en lançant successivement des éditions dans le Loir-et-Cher le 5 septembre 1944, le Maine-et-Loire le gendre de Jean Meunier, l'un des fameux pères fondateurs, Jacques Saint-Cricq, qui a présidé aux destinées du journal pendant plus de quarante ans, président du directoire de 1975 à 2004 puis du conseil de surveillance jusqu'en 2018, rappelait alors les deux missions simultanées d'un grand quotidien régional :
S'il apporte à domicile les nouvelles de la planète, il met aussi et surtout en valeur la région où vivent ses lecteurs.
La Nouvelle République prit la suite dans les locaux de La Dépêche du Centre. Une loi de mai 1946 « de dévolution des biens de presse » stipula que les biens de journaux étaient désormais dévolus à la Société nationale des entreprises de presse avec la charge de leur gestion. La SNEP confirma à l'orée de l'été 1954 la mise à dis position de la NR des biens de La Dépêche du Centre. Mais alors qu'ils n'en avaient aucunement l'obligation, les fondateurs de votre journal rachetèrent en 1954 l'immobilier et le matériel industriel d'exploitation du quotidien de la collaboration à ses anciens propriétaires pour le prix fort de 127 millions d'anciens francs payables en dix ans. Jean Meunier, Pierre Archambault, Pierre Racault, Marcel Mallet et Émile Bèche ne voulurent se livrer à quelque acte de spoliation, pratique qu'ils avaient combattue avec un courage et une grandeur d'âme exemplaires pendant les années sombres. En 1964, La Nouvelle République du Centre-Ouest indépendante était dans ses murs payés rubis sur l'ongle.***
Loïc Lejay
De l'âge d'or du plomb au tout numérique
***Un miracle permanent. Depuis quatre-vingts ans, La Nouvelle République doit vivre avec son temps et relever les incroyables défis techniques, technologiques et industriels imposés à la presse depuis la Libération. A l'âge d'or du plomb typographique, comme à l'ère moderne du tout numérique, produire et diffuser un journal d'une information fraîche et de qualité à des centaines de milliers de lecteurs
Comme l’information, la NR ne s'arrête jamais
A l'époque glorieuse, les moyens techniques et humains étaient aussi limités que l'enthousiasme et l'inventivité étaient immenses pour déjà produire 25 000 numéros à l'heure d'un journal de 8 pages.
Collecte de l'information, outils rédactionnels, fabrication, impression et diffusion : La Nouvelle République a toujours su évoluer avec son temps pour relever les défis techniques, technologiques et industriels imposés à la presse quotidienne.
Être au cœur de l'actualité sur une intuition ou sur un coup de dé...
En 1968 ce fut aussi la révolution dans l'entreprise quand un monstre de 250 tonnes mû par 32 moteurs prit place dans les nouveaux locaux des 12 et 14 rue de la Préfecture à Tours . La Wifag Suisse ouvrait la NR à la quadrichromie permettant de séduire les lecteurs et les annonceurs des 9 départements : Indre et Loire - Maine et Loire - Sarthe - Loire et Cher - Loiret - Indre - Vienne - Deux Sèvres - Vendée.
L'entreprise a investi deux milliards d'anciens francs lors de ses vingt premières années d'existence.***
Olivier Saint-Cricq préside le directoire du groupe La Nouvelle République, il est aussi le directeur de la publication du titre qui fête ses 80 ans en ce mois de septembre 2024. L'occasion d'évoquer l'hi<stoire du journal, son présent et sn avenir. // Ils sont passés par la NR : Bourvil - Michel Drucker et Jane Birkin - Jacques Chirac - Valéry Giscard d'Estaing - Jacques Lang - Buren - Mick Jagger - Vincent Delerm.
*** Olivier Saint-Cricq* a repris en 2004 le flambeau de son père, animé par la flamme de son grand-père humaniste socialiste et de ses compagnons de lutte clandestine : le démocrate-chrétien tourangeau Pierre Archambault, l'instituteur mutualiste Pierre Racault, le grand résistant d'Amboise Marcel Mallet et l'ancien député-maire SFIO de Niort, Émile Bèche.
Ces pionniers ont labouré la terre meurtrie en profondeur pour faire, de la feuille des collaborateurs, le grand journal des libérateurs.
NB * La médiatique journaliste chroniqueuse politique, Nathalie Saint-Cricq, est la fille de Jacques Saint-Cricq, président du conseil de surveillance de La Nouvelle République du Centre-Ouest, et la petite-fille de Jean Meunier, fondateur en septembre 1944 du même journal, qui fut avant la guerre député socialiste de Tours, puis engagé dans la Résistance, et maire de la ville de 1945 à 1947. Son frère, Olivier Saint-Cricq, est à la tête du directoire du groupe, dirige la Nouvelle République du Centre Ouest, le principal journal de Tours.
La famille Saint-Cricq est l'un des deux actionnaires majoritaires du groupe "Nouvelle République du Centre-Ouest", qui édite le journal du même nom, quelques autres titres de presse écrite, et possède 40 % des parts de la chaîne TV Tours Val de Loire.***
*** Un futur à conjuguer au présent...
En 2024, un média est multisupport pour pouvoir répondre aux différents besoins d'information des cityens . Journal papier, sites Internet, applications... Le groupe Nouvelle République perpétue son héritage éditorial et le fait prospérer grâce au numérique.***
L'information de proximité de qualité c'est notre ADN, notre raison d'être.