La bicyclette est très prisée par de plus en plus d'usagers désireux de se déplacer à moindre coût et en ne polluant pratiquement pas l'atmosphère. Elle présente aussi l’avantage de procurer de l'exercice physique à qui s'en sert régulièrement et pour les plus sportifs c'est une efficace machine à faire perdre toxines et calories tout en musclant jambes, abdomen, triceps et quadriceps.
Les compétitions cyclistes déplacent aussi les foules comme en ce moment sur le Tour de France.
J'ai toujours aimé le vélo et gamin, pas vraiment sportif, j'ai néanmoins parcouru des kilomètres dans un rayon de 10 à 50 km autour du domicile familiale et ce avec un biclou qui n’avait même pas de dérailleur pour changer de vitesses. De la trentaine à la quarantaine J'ai refait pas mal de randonnées en vélo lors des vacances d'été que nous passions à Saint-Savin /Gartempe, de 50 à 80 km à chaque sortie de l'après-midi.
Maintenant septuagénaire depuis sept ans, le vélo est remisé et c'est bien calé dans le canapé que, chaque après-midi, je suis, avec beaucoup de ferveur, les étapes du Tour de France...
Je dois dire que ces coureurs ultra performants sont bluffant...
Cette première semaine de la grande boucle a été émaillée d'exploits mais aussi de chutes spectaculaires, lourdes de conséquences pour certains coureurs dont quelques favoris. Les étapes d'en moyenne 170 km par jour, soumettent les organismes à rude épreuve. Grâce aux moyens techniques de retransmissions télévisuels de plus en plus performants, nous pouvons suivre en direct, l'intégralité de chaque étape et ce, sous un ensemble de plans très variés : au devant, puis derrière, au milieu, et au-dessus de la course, mais aussi parmi les échappés du jour ou bien dans le sillage du leader, potentiel vainqueur, et bien sûr, à l'arrivée au moment du sprint final, les caméras et les reporters, commentateurs et consultants sont partout pour nous montrer chaque épisode : tentatives individuelles ou de groupes qui animent la course... c'est une immersion par l'image dans cette époustouflante épreuve cycliste.
Ainsi, voyez le peloton regroupant parfois 175 coureurs, vu depuis l’hélicoptère, ensemble multicolore de dos courbés sur leur machine ou bien, de l'avant, venant sur nous, le front d'un premier rang regroupant jusqu'à une quinzaine de coureurs occupant toute la largeur de la chaussée, énorme et compact paquet de cyclistes filant à 55 km/h à travers les paysages si variés, sans cesse changeant, de nos belles provinces de France. Des images étonnantes avec cette danse des jambes dans leur incessant mouvement de va et vient, haut-bas, pour faire tourner le pédalier, moulinage frénétique mettant à l'épreuve la résistance des rotules. La cadence nous paraît infernale, les visages crispés par l'effort aucun de ces « chevaucheurs » de bicyclettes ne faillit pour rester dans ce conglomérat de corps qui ondoient en dévorant le macadam. Ils passent dans un grand souffle du déplacement d'air, dans le sempiternel cliquetis des braquets... c'est un spectacle fascinant.
Des surhommes dont l'organisme résiste aux efforts violents et aux condiions climatiques hors normes
Il y a des étapes marathons comme cette 7e, de ce vendredi 2 juillet entre Vierzon et le Creusot : 249, 1km, courue à 45,6 km/h de moyenne... c'est fou !
Puis, dans la 8e entre entre Oyonnax et le Grand Bornan, l'imparable assaut de Pogacar qui, a 30 km de l'arrivée, s'est élancé dans les deux dernières ascensions franchies à coups de pédales incisifs, une escapade tonique, le portant bien au devant de ses adversaires qu'il a laissé sur place dans les lacets de la monté du col de Romme. La jeunesse flamboyante écrase le Tour... c'est vraiment fou !...
Infernale 9e étape : Cluzes-Tignes 144,5 km en montagne, 5 cols à franchir par une météo dantesque avec pluie incessante, chaussée détrempée, température hivernale de 7° au sommet. Les coureurs éprouvent intensément le froid qui raidit les corps, gèle les doigts, et paralyse les énergies... Jamais il n’avait été enregistrées des conditions de roulage aussi pénibles sur le Tour. Cette fois les organismes ont a endurer les pires maux... représentez-vous ce que peut être une ascension sur des pentes de 6 à 12%, sur une distance de 15 km, effectuée sous une pluie battante qui vous trempe jusqu'aux os, suivie d'une descente à 80 Km/h, le maillot trempé plaqué sur le thorax, frigorifié vous devez contrôler vos trajectoires, les mains crispées sur le guidon à portée des poignées de freins ; à chaque virage ce peut être la chute fatale... avec autant d'humidité et un froid ressenti à 2°, on risque la fluxion de poitrine !...
Pourtant O'Connor l'Australien arrive en tête au sommet, à Tignes et Pogacar fait une remontada époustouflante, privant le courageux vainqueur de cette étape, du maillot jaune... Mentionnons encore : 2 abandons et 7 coureurs arrivés hors délai... cette étape fut la plus folle pour ne pas dire la plus démente...
Au lendemain de cette épopée dantesque, c'est jour de repos... ces valeureux coureurs l'ont vraiment mérité !...