Petits bateaux - Les Marinettes à Vic-sur-Cère en 1985 - pause goûter - A Etrépagny en 1997 : la pyramide roulante ...
Une comptine bien connue qui ravit les petits mais aussi les grands
"Petit Bateau" une référence en matière de sous-vêtement... Un passé au label de qualité pour cette fabrication textile, d'une marque toujours en vogue... et, pour qui le porte, ce "Petit Bateau" là a bien des jambes...
Ajoutez à cela une marinière, une jupette, un bob et des patins à roulettes et vous obtenez le must en matière de jeux de jambes avec les "Marinettes de Fécamp"...
Elles, savent aussi faire "la Mouette" et du bord de l'eau filent artistiquement et sportivement sur le macadam...
La première fois que nous les avons rencontrées et avons pu admirer leur prestation c'est à Vic-sur-Cère dans le Cantal, en Août 1985.
Puis 12 ans plus tard à Etrépagny (Eure) lors d'une cavalcade estivale.
Briefing de Mme Houlbreque avant de passer sur le plateau de Dimanche Martin (photo Stéphanie Pesquet)- Porté à deux - patins en l'air ... Que d'agilité et équilibre parfaits !...
Historique : "Cie du grand pavois - Marinettes de Fécamp"
Les Marinettes ont été créé en 1964 par Mme Houlbrèque pour occuper les jeunes du quartier du Ramponneau. Elles ont d'abord commencé à pied comme de traditionnelles majorettes puis très vite Mme Houlbrèque à l'idée d'intégrer en plus du bâton, de la danse et de la gym des patins à roulettes.
Spectacle sur scène - magnifiques mouvements d'ensemble.. Une chorégraphie milimétrée....
Article du 29 mai 2015 paru dans "LE COURRIER CAUCHOIS"
Leur nom marquera à jamais l'histoire de Fécamp. Dix-huit ans après la disparition de la fondatrice, Renée Houlbreque, les Marinettes « Compagnie du Grand Pavois » sont de retour le temps d'une journée de retrouvailles où les souvenirs devraient être nombreux.
Pour beaucoup de horsains, Fécamp est représentée par ses pêcheurs, sa Bénédictine et ses Marinettes. Cette compagnie qui a participé à la renommée de la ville est l'œuvre d'une grande dame, Renée dite « Madame » Houlbreque. En 1972, cette chorégraphe de formation a eu l'idée de transformer une troupe de majorettes en compagnie d'acrobates équipées de patins à roulettes. « Elle s'occupait de la couture, de la confection des costumes, des entraînements, jusqu'à la gestion de la compagnie. On formait une grande famille et c'était notre seconde maman », confie Valérie Schmidt. La Fécampoise a porté la marinière, la jupette blanche et le bob façon Navy de 1974 jusqu'en 1990. « C'est avec les Marinettes que j'ai appris le patin à roulettes. Quand on obtenait la paire à lanières, c'est que l'on était apte à rouler »
Portés, pirouettes et mouettes
La période est marquée par plusieurs heures entraînement hebdomadaires sur le macadam de la salle Jean-Bouin du Ramponneau et sous l'œil attentif de Mme Houlbreque. « Elle n'hésitait pas à nous faire recommencer quand cela n'allait pas. Elle était très rigoureuse mais juste. Tout devait être millimétré jusqu'à notre coiffure : cheveux attachés et tresse dans le cou ». Cette rigueur a permis à des centaines de jeunes filles de réaliser des prouesses artistiques patins aux pieds. « Mme Houlbreque parvenait à déceler le potentiel de chacune et à le mettre au profit du collectif. Chaque grande prenait sous son aile une petite, c'était la règle. En démonstration ou lors de défilés, nous marquions un temps d'arrêt pour réaliser des portés, des pirouettes, axel et autres roues, mais aussi « la mouette ». Une figure que l'on devait effectuer accroupie, une jambe par-dessus l'autre. Le but étant de rouler sous plusieurs pavillons de bateaux étendus au-dessus du sol ».
Jusqu'à New York et Singapour
L'aventure Marinette a permis à quatre générations de jeunes filles du Ramponneau de quitter le quartier pour voyager à travers le monde. « Les sorties étaient sportives mais aussi culturelles. Chaque démonstration était l'occasion de visiter la région », se remémore Valérie Schmidt. Marinette de 1978 à 1990, Stéphanie Pesquet était trop jeune pour être de l'épopée new-yorkaise de 1978 et avait déjà raccroché les patins lors de la virée à Singapour en 1996. Mais elle se souvient très bien des escapades en Irlande, au pays de Galles ou à Nice pour le carnaval de la ville. « Nous portions des costumes traditionnels très chauds en plein mois de juillet. Sur le moment, c'était très difficile à supporter mais cela reste un formidable souvenir ».
Au fil des performances et de la renommée de la compagnie, les défilés laissent place à de véritables sons et lumière à l'image du spectacle Peau d'âne en 1984 ou la Belle au bois dormant en 1988. De tels shows ont logiquement attiré les caméras de télévision. Les Marinettes sont invitées sur les plateaux d'émissions tel Dimanche Martin, Champs Élysées ou encore les Miss France.
Retrouvailles et hommage
En 1991, la structure, qui compte 150 patineuses, s'ouvre aux garçons et change de nom pour devenir la « Compagnie du Grand Pavois ». Portée par son mari André, secondé par Virginie Ventrin-Barbay, l'épopée ne survivra que trois petites années au décès de Mme Houlbreque, survenu en 1997. Mais les souvenirs sont toujours bien présents dans les esprits des anciennes Marinettes. Depuis 2010 et la création d'une page privée sur le réseau social Facebook à l'initiative de Stéphanie Pesquet, la compagnie retrouve une seconde jeunesse virtuelle. « Nous nous sommes aperçues que beaucoup d'anciennes Marinettes étaient présentes sur le web et étaient demandeuses d'archives. Actuellement, nous sommes 200 à être membres du groupe. L'idée de se retrouver a rapidement fait son chemin ». Au point de devenir réalité ces dernières semaines.
Ce dimanche, Valérie et Stéphanie invitent les anciennes et autres accompagnateurs des Marinettes à se retrouver dans la salle de l'Union le temps d'un pique-nique, de 11 heures à 18 heures. L'occasion de projeter films et autres photos, de ressortir costumes et patins, qui dorment actuellement dans un local de l'ancien hôpital, mais aussi de rendre hommage à Mme Houlbreque. Le 31 mai, jour de la fête des mères, tout un symbole…
Martin Drouet
Au-delà des flots, les "petits bateaux"de la comptine ont bien jolis jeux de jambes... virevoltent avec grâce et allant, les Marinettes de Fécamp/mer, sur terre et dans le vent !...