Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les mots choisis du Farfadet
Mûrissement des blés à "La Mare Autheuil" (Eure)

Mûrissement des blés à "La Mare Autheuil" (Eure)

C’est bien L’Été... la saison chaude, pleine de lumière, la campagne se pare de belles couleurs d’or où parfois les grands arbres jettent sur la terre leurs ombres bleutées nuançant les tons ocres de cette palette estivale… Vaste panorama des horizons sans fin où, sur les champs étirés, murissent les blés blonds…

Période des vacances où l'on se glisse volontiers dans cette torpeur de l’Été brûlant. Au déclin du jour, la fraicheur revenant, on aime rêver sur son pas de porte. Un grand moment de communion avec la Nature et les éléments nous saisit… Tiens ! Nous pourrions raconter des histoires à nos jeunes enfants pour les aider à retrouver le calme dans cette grande paix du soir après une longue journée d’excitations liées aux jeux et aux joies propres à l’enfance…

Peut être ont-ils remarqué, au cours d’une promenade ces magnifiques champs de tournesols…

Champ de tournesols à Mirebeau ... vont-ils tourner leur tête vers le soleil qui semble caché derrière les nuages ?...Champ de tournesols à Mirebeau ... vont-ils tourner leur tête vers le soleil qui semble caché derrière les nuages ?...

Champ de tournesols à Mirebeau ... vont-ils tourner leur tête vers le soleil qui semble caché derrière les nuages ?...

Voici l'histoire de cette fleur monumentale, tirée de :                            

- Ces plantes qui nous entourent - Légendes choisies -

 Certains arbres sont si grands que leur cime touche presque les nuages, et leurs racines le centre de la terre. Il y a aussi des herbes et des fleurs qui s'enracinent profondément dans le sol mais, toutes aspirent à pousser pour s’approcher le plus près possible du ciel… parmi elles , il en était une que la nostalgie des hauteurs rendit téméraire. Elle dit : « Je ne veux pas rester petite. Je veux devenir aussi grande qu'un arbre et je vais me mettre enquête de quelqu'un qui m'aidera. »

Cette fleur n'était pas satisfaite de la taille qui lui avait été assignée... Elle chercha donc des aides. Elle demanda tout d'abord à la belle étoile du matin si elle voulait la soutenir dans son projet. Mais Vénus lui répondit : « Tu veux en réalité désobéir. En cela je ne peux t'aider. » D'autres étoiles refusèrent de même leur assistance.

Finalement la fleur  s'en alla plaider sa cause auprès de la Lune, et insista tant et tant que cette dernière finit par céder. Elle appela quelques nuages... Ah, il fallait voir à quelle vitesse travaillaient de concert, La Lune la plante et l'eau ! Chaque nuit, - car c'est la nuit que les plantes poussent – la tige grandissait, finissant par ressembler au tronc d'un bouleau, et les feuilles s'élargissaient. La petite échelle à laquelle les feuilles grimpaient était déjà fort haute et les enfants- fleurs volaient autour de la plante, chacun cherchant déjà la feuille où il irait se poser. Quelques jours encore, et la plante aurait atteint la taille d'un arbre. Tout s'était passé si vite que le Soleil, chargé par le Créateur de surveiller la bonne marche du royaume des plantes, n’avait rien remarqué. Quand il s'aperçut que l'une des fleurs était déjà aussi grande qu'une moitié d'arbre, il s'effraya de ce désordre.

Mais il garda son sang froid : il alla chercher une corbeille verte, au fond large, la  transmit au esprits qui le servaient et leur ordonna d'y déposer tous les enfants-fleurs. Les serviteurs lumineux prirent la corbeille , la posèrent en haut de la tige et appuyèrent, afin de stopper la croissance de la plante puis ils attrapèrent tous les enfants-fleurs qui tournoyaient haut dans les airs, parce qu'ils avaient remarqué que la plante irait jusqu'à cette altitude et qu'ils pourraient tous avoir une place le plus haut possible.

Ils durent s'asseoir les uns après les autres dans la corbeille sans mot dire...

Combien il y en avait, et quelle aurait été la taille de la fleur, cela vous pouvez le constater si vous comptez les fleurs de la corbeille et ses graines …

Comme les petits esprits du Soleil ont bien travaillé ! Ils ont déposé les enfants-fleurs en suivant une spirale dans la petite corbeille...

Quand les fleurs voulurent éclore, elles n'eurent pas assez de place comme elles en disposent d'ordinaire, lorsque chaque fleur est posée sur une feuille. Seules celles du bord extérieur purent devenir de grandes pétales, les autres restèrent toutes petites. Mais la corbeille avait si belle apparence et les fleurs y semblaient si bien installées que d'autres fleurs, à leur tour, souhaitèrent habiter, elles s'appellent  une corbeille aussi charmante. Beaucoup virent leur souhait s'accomplir... elles s'appellent encore « les fleurs à corbeilles » (les Composées).

Lorsque les serviteurs du Soleil eurent achevé leur travail et que toutes les fleurs furent épanouies , la plante toute entière – qui pourrait s'en étonner – ressemblait à un soleil . Depuis lors elle s'appelle « Sonnenblume »  la fleur du soleil, en Allemand, le Tournesol en français … Il fait souvent très chaud là-haut, dans la corbeille, la fleur en devient toute brune...

Les tournesols ont donc réussi malgré tout à devenir les plus grandes de toutes les fleurs mais chacun peut voir qu’il y a en eux quelque chose qui ne va pas : en effet, ils ont mis tous leurs efforts à pousser vers le haut et ont oublié de développer leurs racines en conséquence. Ces dernières sont bien petites et si le vent se lève, les tournesols n’ont rien pour les maintenir ; ils sont déracinés ou bien leurs tiges se cassent, justement ce ne sont pas de vrais arbres qui, eux, possèdent un grand réseau de racines qui plongent dans les profondeurs de la terre et leur permettent de se maintenir debout contre le vent.

Quand les tournesols s’aperçurent à quel point ils étaient vulnérable s face à la tempête, ils se dirent : « Heureusement que nous n’avons pas atteint la taille des arbres ! Nous oscillerions au moindre souffle d’air… heureusement que le soleil nous a aidés ! » Mais le soleil leur dit : A partir de maintenant, vous me regarderez, afin de bien voir et bien entendre tout ce que je vous indiquerai ! » Les tournesols, cette fois obéirent et c’est pour cette raison que, depuis ce jour, ils regardent le soleil sans jamais s’en détourner…

Elisabeth Klein  

"Von Planzen und Tieren, Steinen und Sternen" Mellinger Verlag - Stuuttgart 1974.

Champs de tournesols près d'Etable (Nord Vienne) le long de la D347...

Champs de tournesols près d'Etable (Nord Vienne) le long de la D347...

Les Tournesols

Têtes penchées sur tiges vertes,
Pour saluer l’astre de l’Été,
Se prosternent, fort alertes,
Des milliards de couronnes dorées…

Un déluge de lumières
Déferle sur nos campagnes,
Repoussant jusqu’aux lisières,
L’ombre boisée qui l’accompagne.

Si, soudain, le ciel s’assombrit,
Eux, présentant leur face réjouie,
A l’orage poussant aux abris,
Font, qu’à son tour, la terre éblouit...

En rangs serrés, s’alignent ces Rois,
Monarques dépourvus de trônes…
Et se répandent en champs de Joie,
Sur terre, ces fébriles Jaunes…  

Magique culture en vogue
Qui illumine tous nos sols ;
Comme du pinceau de Van Gogh,
Vient le charme des Tournesols.
 
Farfadet 

Commenter cet article
M
J'aime ton talent à décrire l'été, je vais partager avec toi la "Danse des Elfes" jouée au violoncelle par Egard Moreau et au piano Pierre Hodi. A défaut d'écrire, c'est par la musique que je ressens l'été avec tous les êtres élémentaires qui le peuplent.J'aime ton talent à décrire l'été, je vais partager avec toi la "Danse des Elfes" jouée au violoncelle par Egard Moreau et au piano Pierre Hodi. A défaut d'écrire, c'est par la musique que je ressens l'été avec tous les êtres élémentaires qui le peuplent.
Répondre
E
Très beaux textes sur cette fleur, très belle, qui donne des couleurs à nos étés. Chez nous, un champ sur deux de tournesols est grillé. Ils penchent la tête. J'adore te lire ; tu manies la langue française comme personne. Dans tes commentaires aussi. Le vocabulaire français est riche de mots et de tournures de phrases et tes articles sont un régal. Change rien. Pour ce qui est de l'été, il a beau être gai, je préfère quand même l'hiver (je ne supporte pas la chaleur). L'hiver aussi a ses avantages et ses beaux paysages ; je voudrais revoir la neige et son tapis sur lequel on hésite à marcher, le givre sur les feuilles formant des cristaux beaux comme des diamants...................<br /> STOP. Il faut en garder pour la prochaine fois..............<br /> Grosses bises à vous deux.
Répondre
C
et nous les aimons ces fleurs étranges qui peuvent regarder le soleil droit dans les yeux !<br /> amitié
Répondre

Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

Archives

langues

 

Hébergé par Overblog