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Le Mirebalais Indépendant

La Vie d'ici et d'ailleurs - Patrimoine : d'hier à aujourd'hui, un monde riche de son passé, a forcément un Avenir ...

Publié le par FARFADET 86
Publié dans : #Les mots choisis du Farfadet, #La pensée du jour

En Chemin pour Fêter Noël ...

Jeux de Noël des Compagnons du Centre Saint Martin : Guillot et Gallus se chamaillent ...
 
A l’heure de l’angélus,
Est arrivé Gallus,
Rejoint, presqu’aussitôt,
Par le pimpant Guillot.
 
Puis se sont chamaillés,
Ces valeureux bergers,
A propos de moutons,
Leurs comptes, n’étant bons.
 
Aussi sage qu’honnête,
S’aidant de sa houlette,
Le vénérable Sylvain,
Sépara les compains…
 
Autour du feu attisé,
Le cœur bien apaisé,
Ont partagé leur pain,
Trois bergers non mutins.
 
 Guillot Gallus et derrière le vieux Sylvain chantent leur joie : "Mon coeur élève ton attente ..."
 
Puis se sont endormis,
Comme meilleurs amis,
Devant le feu éteint,
Rêvant d’autres destins ...
 
Et dans la nuit profonde,
Chantant paix en ce monde,
Ils ouïrent voix célestes,
En faisant moult gestes…
 
Oubliant toute fronde,
En sarabande et ronde,
Joyeusement les bergers,
Se mirent à gamberger…
 
D’une nouvelle naissance,
Ils eurent connaissance…
Se réjouirent aussitôt,
Firent sonner leurs sabots !...
 
Se sont mis en chemin,
Cadeaux bien en main,
Marchant à l’unisson,
Pour trouver l’enfançon…
 
L'Adoration des Trois Bergers ...
 
Agenouillé devant la crèche,
A l’enfant nu sur paille sèche,
Que bœuf chauffe de son haleine,
Gallus offrit sa bonne laine…
 
Penché au dessus du Petiot,
Le tumultueux Guillot,
Apportait cruche de lait,
A cet enfant nouvelet…
 
Mettant genoux en terre,
Vieux Sylvain débonnaire,
Déposa, au pied du berceau,
Le plus doux des agneaux…
 
 
 

 

Venu du plus profond de la nuit des temps,
Sur le long chemin sinueux de l'évolution
Il progresse à pas sûrs, parfois à pas lents,
Le petit peuple que guident les constellations !

Il n'erre pas sans but ni sans destination,
Sur le boulevard lumineux des Quatre Avent,
Mais avance avec fière détermination,
Vers la crèche qu’illumine le Sublime Enfant...

Le veilleur à la lanterne au halo balançant,
Ouvre la route à ses nocturnes compagnons
Qui, par monts et par vaux, sous le ciel, serpentant,
Jettent sur la terre l’éclat de leurs lumignons…

Voyez, avec son seau, Pasqué le maquignon,
Il a nourri ses chevaux, au retour du champ ;
Champi et sa poêle qui sent si fort l’oignon,
Suit le vieux curé qui va d’un pas prêchant…

La Mesnie, sous son fagot, avance en ahanant,
Sa longue mantille noire cache des haillons.
Montant en Amazone, un âne catalan,
L’Arlésienne a retroussé son blanc cotillon.

Sa panetière au dos, c’est au tour du mitron
De quitter le fournil aux pains croustillants.
Il trouve en chemin, le joyeux marmiton,
Dont le pot fume d’un potage gouleyant.

Michaud les a rejoints en s’essoufflant,
Un sourire éclaire son visage rubicond ;
Au mousqueton, un chapelet d’ortolans,
Fera bonne fricassée à son chaudron.

Vient la Bérangère, marchande de poissons,
Au clair de lune, luisent ses harengs,
En cette froide nuit, n’ont besoin de glaçons,
Pour se tenir frais, dans leur casier, en rang.

Le tambourinaire au fameux roulement,
Devant Monsieur Grandet, maire du canton,
Bat, pour le bon peuple, le rassemblement.
Petit homme qui n’a encore de poil au menton !...

La jeune Pétronille, aux froufroutants jupons
Gambade sur le sentier, tournicote en chantant,
Elle a sous son bras, fort joli lot de coupons
D’étoffes chamarrées qui vêtiront l’Enfant.  

La vieille Adélaïde qui marche en trottinant,
A choisi de gros œufs et un jeune chapon…
Le père Bouffarel, la pipe entre les dents,
Promet de ne plus fumer à la proche saison…

Pâturin a sorti de son toit à cochons,
Un goret bien charnu, rose et couinant
Qu’il nettoie à grande eau, puis essuie au torchon,
Afin de le porter sans que ce soit gênant

La Moulaïe qui, par les routes va en sifflotant,
A installé sa meule au pied du Luberon ;
Couteaux, ciseaux et faux les rend si tranchants
Que brille la limaille, sur son noir plastron.

La chèvre du père Seguin qui cherche son patron,
A trouvé Miranda et l’âne de Buridan…
Au son du tambourin, ils dansent sur un tronc ;
Dans leurs chairs, le loup n’y plantera plus ses dents !

Et court la Pierrette, toujours en sautillant,
Elle imagine veaux, vaches, couvées à foison ;
Sur la tête de la laitière, le pot fort vacillant,
Répandra-t-il son lait, sur le moussu gazon ?

Antonio est tout juste sorti de la prison,
Pénitencier qu’au soir, il fuit à pas de géant…
Son regard noir fixe un nouvel horizon…
Un Dieu serait-il né qui pardonne aux brigands ?

Le Petit Basile, lui, ramasse des glands
Pour, avec du fil, des brindilles et du carton,
Confectionner un coléoptère ressemblant
Au plus rondouillards et fourchu des hannetons.

Mireille, au pied léger, dans ses blancs bottillons,
A fait sécher les plus belles fleurs des champs
Qui, abritent l’été, des colonies de grillons,
Puis, fait avec, un bouquet rempli de leurs chants.

Et voici Garrigou, le bedeau nonchalant,
Il rase les murs quand sonnent les carillons,
Remonte dans ses souvenirs d’amers relents
De trois messes expédiées pour un réveillon…

Un vieux couple passe dans l’ombre du donjon,
Bras dessus, bras dessous et toujours s’aimant,
Ils vont, à l’Enfant, faire le magnifique don
Du parapluie soyeux des eternels amants…

Résonne l’enclume du maréchal-ferrant,
Taillefer lève la patte d’un brave percheron…
Il fixe à son sabot, l’acier rougeoyant,
Vrai Porte bonheur qu’il offrira au poupon.

Ce n’est plus l’heure d’apprendre ses leçons !
Monsieur Bonnescience a fait rompre les rangs.
Dans une farandole, filles et garçons,
Entrainent l'instituteur avec leurs parents.

Bésicles sur le nez, c’est le Docteur Clément
Toujours en visite, de fermes en maisons,
Prodiguant soins et réconfort à ses patients,
Il apporte à chacun, l’espoir de guérison.  

Arrive maintenant, dans un flot de moutons,
L'honorable Cadiou, berger au cœur vaillant,
Il a quitté les pâturages des hauts monts
Pour suivre, jusqu’à la Crèche, l’Astre brillant…

De tous ces villageois, voici le plus souriant :
C’est "lou Ravi", en queue de procession,
Ses yeux brillent d’émerveillement,
Voyez là,  le plus adorable des Santons !

 

 
En lointaine contrée d’Orient,
Au royaume du sage Balthazar,
Lunette tournée ver l’Occident,
Scrutait le ciel, ce prince des Arts…
 
Dans les dédales d’un marché Persan,
Dessaisi de son trône, chassé à tort,
Fuyait, un grand prince de sang,
Le jeune et infortuné Melchior…
 
Visitant toutes les grottes de Nubie,
En quête d’un trésor dont il voulait sa part,
Chaque jour, revêtait ses plus beaux habits,
Le roi amoureux, noble et fier Gaspard…
 
Balthazar : Roi Bleu - Melchior : Roi Rouge - Gaspard : Roi Vert ... Jeux de Noël du Centre Saint Martin  1997  
Chacun attendait, un signe, un message,
L’un scrutant le ciel, l’autre sondant la terre
Le plus jeune, interrogeant le fond des âges,
Souhaitant l’accomplissement d’un Mystère…
 
Balthazar, la remarqua au firmament,
Gaspard, repéra son reflet dans l’eau d’un puits,
Melchior, la vit en songe, en s’endormant,
Tous Trois, se retrouvèrent dans la Nuit…
 
L’Etoile y brillait, traçant la route aux Mages,
Ainsi que leurs présents, soustraits aux coffre forts
Et qu’ils emmenaient en somptueux équipage,
Comme n’en possédait plus, en son exil, Melchior…
 
Ils allaient d’un pas lent, sûr et majestueux,
Guidés par cette cascade de lumière
Que déversait, à l’horizon, la main des cieux
Faisant luire chaque couronne de leur face altière…  
 
Adoration des Mages avant leur offrande : L'Or de Balthazar - L'Encens de Melchior - La Myrrhe de Gaspard
 
Ils voyagèrent autant le jour que la nuit,
Traversant, monts, vaux et rivières 
En suivant l’aile du temps qui s’enfuit
Avec l’Etoile qui avance de concert    
 
De dune en dune, par le bel Astre, guidés,
Ils survolèrent l’onde des vastes déserts
Pour parvenir jusqu’en terre de Judée
Où Hérode les reçut, comme nobles émissaires… 
 
Puis quittèrent la cité, les mages si confiants…
Leur voyage s’acheva devant une pauvre étable…
Ils y trouvèrent les parents et l’Enfant
Au rayonnement incommensurable…  
 
Balthazar dépose l'Or...
 
Alors se prosterna, le vieux roi Balthazar
Puis, à son tour, le jeune et riant Melchior
Avant que s’agenouille, le digne Gaspard
Et que brille, la première offrande d’or…
 
Savoureux fruit de toutes connaissances,
Cultivé au pays des plus sages émirs…
Le roi chassé y déposa le pur encens …
Et, pour panser l’Amour, la sublime Myrrhe…
 
 
Farfadet

Croyants, athées, agnostiques, libres-penseurs, qu'importe !...
La Fête de Noël a ceci d'universel  qu'elle  fait se rassembler les Êtres humains autour
des thèmes éternels que sont : Paix, Amour, Lumière...

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Profil


FARFADET 86
Sexe : Homme
À propos : Retraités à Mirebeau* (Vienne), depuis janvier 2005, avec mon épouse, nous étions accompagnateurs de personnes handicapées mentales, ceci pendant 40 ans, dans un Foyer de Vie, en Haute Normandie.

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