Il y a des jours comme ça où, même si le programme a été préétabli, on doit se faire violence pour suivre le bon plan d'actions en dépit de contrariétés matinales. Car je dois avouer que mon humeur d'ours mal léché a été mise à contribution grâce à la gente féline qui habite notre maison. Et au jeu des bêtises à répétitions, c'est notre dernier rejeton à moustache qui tient le pompon... il a fait fort notre Camel, ce matin là, en renversant dans la buanderie le pot du youka dont il a étalé joyeusement la terre sur toute la surface carrelée... Ajouté à cela les échappées du sire Jako à chaque entrée dans la salle de bain où nous le mettons quand nous aérons la maison (Pas question que celui-ci sorte dans le jardin d'où il peut s'échapper avec risques et périls, sur le boulevard Voltaire très fréquenté par les véhicules de tous gabarits) alors, course à chat dans la demeure...
Nous devions partir à 11 heures et, en fin de compte, ce n'est qu'à midi et quart que nous avons pris la route pour nous rendre au Zoo de Doué, à une heure de chez nous...
En arrivant nous avons pique-niqué à l'une des tables-bancs disponibles en nombre sur le parking du Bioparc.
A 14h, toute la famille présente à l'entrée, billets et plans du zoo en main, nous pénétrons dans ce royaume pour animaux en territoire troglodyte. Notre adorable Adèle qui passe de bras en bras et de mains en mains des uns et des autres d'entre nous, écarquille les yeux d’étonnement en découvrant toute cette population animale, à commencer par les girafes qu'elle a bien reconnu puisque qu'elle en possède une en jouet : « Sophie la Girafe » … Oh, là-haut, les yeux de la girafe comme ils sont grands et beaux !...
Avant de découvrir le sanctuaire des okapis nous croisons un drôle de bel oiseau pas farouche du tout qui prend la pose face à nos smartphone ...
Le tour du vivarium où il fait une chaleur tropicale n'a pas rassuré notre Adèle ; l'antre sous terre, ses habitants rampants et ceux hérissés de curieuses écailles, cela fait forte impression à notre bout-de-chou d'à peine deux ans quand bien même elle adore qu'on lui chante : « ah les crococos les crococos, les crocodiles ! » …
Oh, il y eut bien des passages souterrains à franchir mais à chaque débouché, c'était la surprise ...
Quels gros chats ces léopards !... Quelle bande de fainéants tous, couchés sur le flanc !... Mais, n'est-ce pas l'heure de la sieste ? Et puis, avec cette chaleur, il vaut mieux ne pas trop bouger … mais vous, curieux touristes, poursuivez donc votre promenade !...
Notre petite troupe arrive dans la grand volière sud-américaine… quel émerveillement ! Combien d'espèces d'oiseaux sont rassemblés là ?... Adèle est ébahie par les manchots de Humboldt à la démarche pataude, formidables plongeurs et excellents nageurs qui partagent leur territoire de rocs et de cascades avec les cormorans snobinards mais habiles pêcheurs, ainsi qu'avec des Ibis rouges des flamants et des spatules roses …
Au clair de tes plumes mon ami Jacquot ... j'admire tes plumes qui "saphirent" mes mots ... Et toi la spatule, rose tout en haut, enferme la lune dans un grand cachot... Soleil à la une vous fait tous très beaux.
Grand moment d'extase à contempler tous les perroquets aux plumage chamarré et aux couleurs si vives… autant de variétés de ces magnifiques volatiles regroupe pas moins de 12 espèces . Leur espace de vie est splendide... on se croirait dans un Éden subtropical...
Encore un tunnel à passer et nous débouchons sur la volière européenne enchâssée dans des parois de falun on y remarque aussitôt sa colonie d'ibis chauve.
Et sur le dos de la tortue, Adèle qui n'a même pas peur de la lionne, rentrera-elle ainsi, sur carapace, à la maison ?...
Changement de niveau et pour cela, avec Annie en fauteuil, nous prenons l’ascenseur réservé aux personnes à mobilité réduite et aux enfants en poussette.
Adèle est médusée devant les tortues géantes, ces drôles de bêtes qui transportent leur maison sur le dos…
Apercevoir les lions n'est pas aisé car ces rois de la savane, aiment les ombrages et ne se déplacent pas à la demande. Une lionne a, toutefois, daigné nous rendre visite et passe telle une star devant nos objectifs. Adèle n'a même pas peur …
Les gibons s'époumonnent et nous font des vocalises sans doute enchanteresses pour leurs semblables...
Nous jetons un coup d’œil dans la fosse des charognards qui accueille 3 espèces de vautours français avant de longer l’île aux gibbons qui, à cette heure du plein après-midi, nous gratifient de leurs chants puissants accompagnant leurs exercices de gymnastique aérienne. Notre Adèle est surprise par leur vocalise mais s'émerveille de les voir virevolter en s'accrochant aux branches entrelacées et cordages tendus au-dessus de leur territoire. Quel vacarme ils font ces gibbons, on les entend à plus d'une lieue !...
Vient le moment de rencontrer ces gros chats en pyjama rayé, les tigres de Sumatra. Une animatrice du Bioparc nous les appelle et nous les présente tandis qu'elle leur jette quelques bonnes boulettes de viande que ne dédaignent nullement ces magnifiques félins à la démarche mesurée et souple… Adèle n'en revient pas, ils sont tellement plus énorme que son Jako... pas question de les prendre dans ses bras ces gros minets là...
C'est qui ça ?... Adèle, sur les épaules d'Alex son papa, vient d'apercevoir des hippopotames pygmées... Oh ces rondouillards, c'est surprenant de les voir évoluer aussi bien dans l'eau que sur terre !...
Décidément, nous n'avons pas de chance avec les quadrupède carnassiers, car les guépards sont, eux aussi, tapis sous les frondaisons, loin des pontons d'observation...
Par contre, en arrivant dans leur grande vallée nous avons tout loisir d'observer les rhinocéros, ces gros cuirassés à pattes colossales... Adèle, elle, préfère admirer les tortues… elles sont grosses celle-là, et se déplacent très lentement , elles aussi, la chaleur les accable.
On parvient alors à un espace au pied de la ferme africaine où un artiste, Omar Sekou, juché sur un échafaudage est en train de sculpter un oiseau géant à l'herminette et au ciseau à bois dans un tronc de Séquoia. D'autres de ses œuvres parent le site : ce sont de magnifiques reproductions des spécimens de la faune tropicale et des forêts équatoriales que parfois les enfants sont heureux de chevaucher au détour d'une allée ou au centre d'une petite place...
Au cours de la visite de la ferme africaine, Adèle a pu s'approcher des chèvres naines et des moutons du Cameroun.
Ah les loutres !... Les plus petites dormaient dans leur niche à étages tandis que deux adultes se poursuivaient dans une effusion de jeux qui les entraînaient souvent dans l'eau, leur élément préféré où elles évoluent à grande vitesse tout en souplesse et en gracieuses ondulations...
En face c'est à peine si on peut apercevoir les loups à crinière, eux aussi se prélassent dans les hautes herbes ou sous leur tanière rocheuse ; nous n'en voyons que quelques oreilles et museaux ... Non Adèle, ce ne sont pas des « boubous »* ! (* nom qu'elle donne au cocker Chocolat)…
Poursuivant la visite, nous parvenons alors aux abords de la fosse aux ours à lunettes, ces énormes plantigrades passent dédaigneusement sur le sentier qui cerne leur espace de vie en contrebas, nous permettant d'évaluer leur taille imposante qui dépasse grandement celle du si familier nounours en peluche.
C'est après s'être longuement extasié devant les simagrées et voltiges des singes araignées que nous arrivons vers la sortie.
Bien sûr, nous prenons encore le temps de parcourir les allées entre les présentoirs de la boutique, débordants d'une foultitude d'objets et de jouets souvenirs... Nous y faisons quelques emplettes et Adèle qui n'a nullement dormi pendant les 5 heures de notre visite, hérite d'une marionnette singe, d'une « coccinelle » à friction et d'un carillon au son mélodieux...
Retour au bercail plein d'images dans les yeux, plein de beaux souvenirs au cœur… Cette sortie fut un ravissement pour tous. Ce Bioparc, classé deuxième plus beau zoo de France, est une merveille en tant qu'espace animalier. C'est une arche de vie bien pensée pour héberger et suivre l'évolution d'une grande variété d'animaux et d’espèces exotiques, jugez-en maintenant par vous même avec cette présentation à partir du site, en lien, ci-après...
Merci à la photographe : Amélie Guénal...