A l'angle des rues Carnot et Franklin, le Logis du Musicien avec son échauguette et sa porte aveugle surmontée de la magnifique arcade Renaissance...
Les Mirebalais habitant le quartier de la Madeleine, devant se rendre en centre ville, passent nécessairement devant le Logis du Musicien à l'angle de la rue Carnot et de la séculaire rue Franklin...
Ces jours-ci, j'avais bien vu qu'une benne à récupération de gravas était installée à côté de cette très ancienne demeure, en bout de rue Franklin et, hier, dans la Nouvelle République, en gros titre à la Une, on pouvait lire ceci : « Mirebeau : le Logis du Musicien revivra ». Dans l'article développé en page 3, nous apprenons que c'est le romancier Erwan Larher qui l'a achetée voici deux ans.
J'ai connu cette demeure quand elle était encore habitée et c'était dans les années 50/60. Y demeurait, chez ses parents, un camarade de classe. La famille « B ». Ce devait être au cours de l'été « 55 », nous nous fabriquions, à l'aide de planchettes et roulements à billes de récupération, de sommaires traîneaux à roulettes avec lesquelles nous, « gadouilleux » du quartier, dévalions dans des gerbes d'étincelles, les pentes de la rue Carnot et son prolongement au delà de la D725, la rue de la Madeleine. Le fils B., si mes souvenirs sont bons, devait se prénommer Jean, participait le cul à ras le bitume, à ces courses effrénées qui faisaient tant hurler nos parents...
A cet âge, nous n'avions que faire de la valeur patrimoniale de cette demeure où habitait notre camarade... levions-nous seulement le nez pour admirer la merveilleuse arcade du XVe siècle au dessus d'une porte depuis bien longtemps murée, ou l' échauguette sur cul de lampe, à l'extrémité sud de la maison ? Non, bien sûr, l'âme enfantine, à travers ses jeux turbulents, n'a que faire des vieilles pierres. Comme elles, le temps doit l'user pour qu'un jour, elle prenne conscience de leur valeur architecturale et historique.
Ainsi, dans cet article de la NR du 7 Avril, nous apprenions que ce logis dit du Musicien va être restauré grâce à l'engagement de ce jeune auteur de romans, soutenu par la DRAC, le chantier étant ordonné et suivi par Martine Ramat architecte spécialiste du patrimoine, à Tours.
Chaque week-end, avec des amis écrivains, Erwan Larher, s'emploient à des travaux de démolitions pour débarrasser ce logis des matériaux incongrus qui l'ont progressivement dénaturé au cours des générations successives d'occupants.
Fin Avril, des artisans prendront le relais pour redonner à cet ensemble de bâtiments disposés en « L » son caractère d'origine du style Renaissance, à la fois respectueux du talent des bâtisseurs de cette époque et des principes de restauration moderne s'appuyant sur les normes écologiques en vigueur. Les travaux de maçonnerie seront réalisés par Dominique Brûlé tailleur de pierre à Chouppes.
Une telle entreprise pour valoriser ce fleuron de notre patrimoine, coûte évidemment très cher et les revenus du propriétaire, même complétés de l'aide financière de la DRAC, ne suffisent pas, aussi, a-t-il lancé, via la Fondation du patrimoine, un appel à dons à toutes personnes intéressées par ce sauvetage architectural dont, à terme, les Mirebalais pourront certainement être fiers.
La finalité de ce projet d'envergure, outre celui d'être un lieu d'habitation, sera voué à l'accueil de personnes amoureuses et pratiquant l'écriture et en conséquence, deviendra aussi une résidence d'échanges entre artistes pro et amateurs, passionnés par la cause littéraire.
Nous remercions ce jeune auteur pour son engagement dans la valorisation de notre patrimoine architectural local et pour son projet culturel qui devraient apporter à notre petite cité un regain d'intérêt bien en phase avec son long passé historique.
Le Logis du Musicien livré aux écrivains
Malgré les nombreuses modifications qu'il a subies, le Logis du Musicien révèle au fil des déblaiements ses lointaines origines. - dr Le romancier Erwan Larher a racheté l'une des plus ancienn...