A l’heure de l’angélus,
Est arrivé Gallus,
Rejoint, presqu’aussitôt,
Par le pimpant Guillot.
Puis se sont chamaillés,
Ces valeureux bergers,
A propos de moutons,
Leurs comptes, n’étant bons.
Aussi sage qu’honnête,
S’aidant de sa houlette,
Le vénérable Sylvain,
Sépara les compains…
Autour du feu attisé,
Le cœur bien apaisé,
Ont partagé leur pain,
Trois bergers non mutins.
Puis se sont endormis,
Comme meilleurs amis,
Devant le feu éteint,
Rêvant d’autres destins ...
Et dans la nuit profonde,
Chantant paix en ce monde,
Ils ouïrent voix célestes,
En faisant moult gestes…
Oubliant toute fronde,
En sarabande et ronde,
Joyeusement les bergers,
Se mirent à gamberger…
D’une nouvelle naissance,
Ils eurent connaissance…
Se réjouirent aussitôt,
Firent sonner leurs sabots !...
Se sont mis en chemin,
Cadeaux bien en main,
Marchant à l’unisson,
Pour trouver l’enfançon…
Agenouillé devant la crèche,
A l’enfant nu sur paille sèche,
Que bœuf chauffe de son haleine,
Gallus offrit sa bonne laine…
Penché au dessus du Petiot,
Le tumultueux Guillot,
Apportait cruche de lait,
A cet enfant nouvelet…
Mettant genoux en terre,
Vieux Sylvain débonnaire,
Déposa, au pied du berceau,
Le plus doux des agneaux…
Farfadet