Au Maroc grande tristesse :l'acharnement et la vigueur des sauveteurs sont restés vains - Déplorable et honteuse pratique de pêche dans le golfe de Gascogne une centaine de milliers de merlus morts sont rejetés à la mer.
Les sauveteurs ont travaillé sans relâche depuis mardi 1er février pour tenter de remonter Rayan, ce jeune enfant de cinq ans coincés dans un puits profond, dans les environs de Chefchaouen au Maroc. Ce samedi 5 février, son corps sans vie a été extrait.
Le Maroc est en deuil, l’effort et la solidarité des sauveteurs encouragé par le monde en émoi, n’ont pas suffis pour sauver Rayan. Déplacer des milliers de M3 de terre créant falaise et boyau d’accès à la base, malgré toutes les bonnes volontés et énergies des hommes est resté vain.
Pourtant, en d’autres époques, « déplacer des montagnes » créer une immense chaîne de solidarité ont permis de sauver des hommes en grand danger… La solidarité était le fondement même de ces soldats luttant contre tous les périls.
Oui, les Hommes sont capables du Meilleur…
Comme du pire : récemment, dans le golfe de Gascogne, ces chalutiers géants, dantesques navires usines, rejettent dans l’océan des centaines de milliers de poissons morts, immonde surplus de pêche qui n’a pas été traité à bord.
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Paix angélique au petit Rayan qui n’a pu être sauvé à temps. Pensée chaleureuse à ses parents, à sa famille et à tous leurs amis. Nous partageons leur immense douleur.
Hommage et reconnaissance à ces merveilleuses chaînes humaines et au courage infaillible de sauveteurs qui peuvent aller jusqu’à mettre leur propre vie en péril pour en sauver d’autres.
Évocations…
Magnifique lever de rideau,
Sur la solidarité à fleur d’eau,
Chaîne sans rouage qui craque …
Des Hommes de bonne volonté,
Constituent la formidable ronde !...
Multiple voix, sur les ondes,
Vont, aide et secours, apporter …
C’était en Mille-neuf-cent-cinquante-six,
Une fiction en phase avec la réalité,
Quand tous les appels à la solidarité,
Au cœurs des hommes, avaient domiciles fixes …
Une époque où le sort d’autrui,
Faisait écho dans les consciences,
Résonnant plus que corne d’abondance,
Quand la rigueur vous a construit …
Et le monde progresse …
La profusion s’installe…
Dans le confort que l’on étale
Tous nos égos se redressent …
On oublie tout, on ne pense qu’à soi,
Du passé "simple", on s’en balance :
Froidures, misères, souffrances,
Chacun dira : ce n’est plus chez moi !...
De décennie en décennie,
Le mal se répand et s’incruste…
Ce qui palpite dans les bustes,
Vient du désir d’hégémonie …
Sommes-nous pires ?
Sommes-nous meilleurs ?
Et, quand on rêve d’un ailleurs,
N’est-ce pour y créer nouvel empire ?...
Voilà qu’ils sont trente-trois,
Ensevelis à fond de mine,
Du soutènement en ruine,
Retenus vivants, bien à l’étroit…
Le monde ne veut qu'on atermoie…
On se rassemble, nul ne lésine,
Sur le projet qui prend racine :
Sortir ces hommes de cet endroit ! …
Par Six-cent mètres, jugez l’effroi,
Quand plus une ombre ne se dessine …
Prisonniers au fond d’une mine,
Au chaud, dans le noir, les cœurs ont froid !
Au-dessus d’eux, les strates font lois …
Un fin boyau, poreux comme tétine,
Et pour dormir, bancs de draisine,
La vie, en bas, reprend ses droits …
Soixante neuf jours, il leur faudra,
Endurer l’horrible routine,
Tandis qu’une valeureuse bousine,
Perfore l’infâme congloméra …
Pour les tirer de ce mauvais pas,
C’est une foule qui s’agglutine …
Sur cette détresse, fort, on usine ;
La « Phénix » vient des USA !…
Jour après jour, milliers de bras
S’unissent à ceux qui trottinent…
Des voix, sans cesse, leur serinent
Que pour aucun n’y aura de trépas…
Retour au jour, à San José,
Le Chili hurle sa Joie !
Ces Trente-Trois,
Tous, Ils ont sauvés !
Farfadet - Mirebeau le 18 octobre 2010.